Le grand mélomane algérois, Boudjemaâ El-Ankis, de son vrai nom Mohamed Boudjemaâ, dont les parents sont originaires d'Azeffoun (Kabylie maritime du nord-est), aura reçu, du 4 au 6 mars passé, un grandiose hommage dans l'enceinte de la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, organisé par la Ligue des activités culturelles de cette structure sous la direction de wilaya de la culture. Durant cet hommage au grand maître, les mélomanes de la musique chaâbi ont eu à apprécier des photos et des objets personnels du cheikh, exposés à cette occasion, ainsi que ceux d'autres chanteurs dans le même genre, à l'image de Sid Ali Messaouli. Le public a également pris part dans l'achat, avec une autre exposition-vente, de livres biographiques sur les artistes algériens, animée par les éditions Multi-livres. De leur côté, les élèves de l'Ecole régionale des beaux-arts d'Azazga (ERBAA) ont participé avec tout leur art pour peindre un beau portrait du maître Boudjemaâ El-Ankis. Une autre exposition vente d'un recueil de glossaires de poésie, la projection vidéo de concerts animés par Boudjemaâ El-Ankis, une conférence sur la vie et l'œuvre du chanteur animée par Abdelkader Bendamache, ont eu lieu également à la maison de la culture. En clôture de l'hommage, samedi après-midi, une pléiade de chanteurs, compositeurs et paroliers en musique chaâbie, Mokhtar El-Ankis, Abdelhakim El-Ankis, Abdelkader Chercham, Cherif Douzene, Hadj Tafri, Moh Arezki n'Slimane Nath Cheikh, la Chorale polyphonique d'Azeffoun, etc., se sont succédé au micro pour égayer de leur chaude voix et par des tubes toujours en vogue le public de la maison de la Culture qui apprécie ces airs immortels de la musique chaâbie. Sollicité par Liberté pour donner son avis sur cet hommage organisé par la maison de la culture de Tizi Ouzou en son honneur, Boudjemaâ El-Ankis, accompagné de ses deux fils, Mokhtar et Hakim, et de plusieurs de ses amis algérois, dit que “c'est une très bonne surprise et ça m'a fait un grand plaisir de venir à Tizi Ouzou où l'on a fait un hommage à Boudjemaâ El-Ankis. Je voudrais remercier tout ce monde présent qui a fait quelque chose de grandiose en mon honneur, que ce soit les organisateurs, le public, les musiciens, les chanteurs, la chorale… tout ce monde a aidé pour que ce soit une grande fête en mon honneur, et cela c'est un grand honneur. Je ne trouve pas vraiment de mots pour exprimer ma joie”, ajoute le cheikh tout ému et heureux de constater qu'il existe une vraie relève pour la musique chaâbi.