RESUME : Lydia est si déçue par ce qui est arrivé qu'elle appelle Zoubir et lui fixe rendez-vous. Ils se voient. C'est l'occasion de se retrouver et de faire des projets. Il veut la demander en mariage. L'idée est bonne. Lydia aura ainsi la paix avec sa famille. Sauf avec son cœur… 17eme partie Lydia est retournée chez ses parents, le cœur gros. Elle n'a pas revu sa tante et Kamélia. Elle sait qu'elles viendront à Baraki pour crever l'abcès. La situation est trop grave pour qu'elle soit ignorée de sa famille. Ses jeunes sœurs sont en colonie de vacances et Lydia peut disposer de sa chambre en toute tranquillité. Quand Zoubir l'appelle, le soir, elle feint de ne pas pouvoir lui parler parce que ses parents sont présents. - Une autre fois, lui dit-elle, à voix basse. Tu comprends ? - Mais tu me manques. Je veux te demander en mariage ces jours-ci, insiste Zoubir. Ma famille est prête. Ils ont tous hâte de te connaître ! - Je veux bien te croire. Tu peux me rappeler demain ? lui demande-t-elle. Je vais en parler à ma mère ! - Je veux bien attendre demain. Il ne lui laisse plus le choix. Elle est contrainte d'en parler à sa mère. Bakhta l'écoute jusqu'au bout. Elle est surprise que sa fille ait accepté. Elle n'a pas fini ses études. Elle est loin d'en finir avec ses échecs. - Tu es encore jeune, lui dit-elle. Tu as toute la vie pour te trouver un mari. Quand tu en auras fini avec tes études, tu pourras t'engager à vie. Tu auras eu le temps nécessaire pour y réfléchir, pour assumer tes responsabilités. En plus, tu seras indépendante financièrement. Il faut te mettre en tête que sans travail, tu ne seras jamais à l'aise ! - Je sais tout cela, maman, la rassure-t-elle. Mais je tiens à ce garçon. C'est un garçon bien, la preuve, il veut officialiser. Si c'était quelque chose de mauvais, ma tante Houria aurait refusé que Kamélia s'engage alors qu'elle s'apprête à partir en France. Bakhta ne trouve pas mieux que de contacter sa sœur pour la mettre au courant. Houria est très surprise. Elle a prévu de venir la voir pour la mettre au courant de ce qui s'est passé et quand elle les invite à assister à la demande en mariage, elle ne refuse pas. Elle est tout d'un coup rassurée. - Puisqu'ils s'aiment et se voient régulièrement, autant qu'ils se fiancent, on ne sait jamais ! - Tu as certainement raison. Donc, je lui dis de venir la semaine prochaine ? Cela t'arrangerait de venir la semaine prochaine ? lui demande sa sœur. - Ecoute, ma présence n'est pas nécessaire. Mes félicitations à tous, dit Houria. - ll est hors de question que tu sois absente ce jour-là, réplique sa sœur, très déçue. Tu l'as élevée comme si c'était ta propre fille et maintenant qu'elle est en âge de se caser, tu ne veux pas être là ! C'est bizarre. Je peux savoir pourquoi ? Ne voulant pas la peiner, elle lui promet d'y assister. Lydia en son for intérieur est malade de déception. Elle ne veut pas de sa tante ce jour-là. Celle-ci lit en elle comme dans un livre. Elle peut tous les duper sauf elle, hélas. Mais elle ne peut rien faire pour reporter à une autre fois. Zoubir rappellera pour confirmer et il aura même l'occasion de parler à sa mère. Très poli et respectueux, il réussira à gagner sa sympathie. - Je crois que je vais m'entendre avec lui, dit-elle à sa fille. Il a l'air très gentil et très sociable. - En effet. Cependant, sa mère remarque son manque d'entrain et d'enthousiasme alors qu'elles préparent la maison pour leur visite. Elle l'attribue à l'inquiétude quant aux résultats des examens de rattrapage. Sa fille, amoureuse, ne s'est pas concentrée sur ses études. Elle souhaite que maintenant que leur relation allait être officielle, Lydia étudierait mieux et tentera de réussir. Elle ne peut pas comprendre qu'il puisse y avoir autre chose et qu'il soit impossible de sourire quand on sait qu'en s'engageant dans cette relation, elle le fait pour les rassurer. Toutefois, inquiète, elle se demande si elle saura bien jouer la comédie. A. K. (À suivre)