RESUME : Lydia est rassurée, persuadée que sa tante ne viendra pas. La famille de Zoubir est impressionnée par sa beauté. Mal à l'aise, Lydia ne souffle mot. Il faut l'arrivée de sa tante, de Kamélia et de Samir pour qu'elle retrouve sa langue. Agréable surprise… 19eme partie Lydia ne se souvient pas avoir autant souffert de toute sa vie. Durant deux heures, elle est contrainte de se surveiller. Elle évite de regarder en direction de Samir et s'efforce de paraître enjouée. Sa tante Houria ne l'a pas lâchée des yeux, ne serait-ce qu'une seule seconde. Pendant que les femmes font plus amplement connaissance, elle en profite pour discuter avec Kamélia. Celle-ci allait partir dans quelques jours. Elle tient à ce qu'elle vienne les passer avec elle. - J'ai des choses à faire avec maman. Durant toute l'année, on ne s'est pas vu. - Oui, je le sais bien, mais moi, tu ne me reverras pas avant longtemps, dit Kamélia. Et puis, tu en profiteras pour voir Zoubir. Au fait, comment vous êtes vous réconciliés ? Pourquoi vous êtiez-vous séparés ? - Tu ne sais pas encore ce qu'est une querelle d'amoureux ! plaisante Lydia. On se chamaille le matin et on se réconcilie l'après-midi. Plus tard, tu sauras ce que c'est ! - Je n'espère pas, répond Kamélia. Je ne supporterais pas de me séparer de lui, avoue-t-elle. Je l'adore. Lydia n'y croit pas. En allant étudier à l'étranger, n'est-ce pas déjà une séparation ? Certes, ils prévoient de se retrouver après. Mais qui sait ? Il peut se passer tellement de choses durant son absence ? - Hé ! Ho ! Sans le vouloir, Lydia a vite repris son air rêveur et cela n'a pas échappé à son entourage. Ils en rient. Même Zoubir. Il ne ressent plus de jalousie envers Samir. Il le sait amoureux de Kamélia et comme il n'a pas eu un regard pour Lydia, il est désormais rassuré. De son côté, Houria l'est aussi. L'atmosphère est pleine de joie et détendue. Lydia mange des yeux Zoubir. Elle s'efforce de garder en tête que si elle est découverte dans son jeu sa famille allait apprendre qu'elle s'est querellée avec sa tante à propos de Samir. - Vous avez l'intention de vous fiancer ces jours-ci ? demande sa tante ou plus tard ? - Plus tard, dit Lydia. Je vais tenter de reprendre mes études avec plus de sérieux. Zoubir aura besoin d'aide. En travaillant tous les deux, on aura plus de chance de vivre notre vie à l'aise ! - Si tu y tiens, répond Zoubir, très heureux de l'entendre parler de leur vie à venir. Et puis, d'un côté, cela m'arrange. Je n'ai pas les moyens de financer une fête maintenant ! Lydia le rassure. Elle n'a besoin de rien d'autre que d'être aimée et soutenue. - Tu auras toute la vie pour me combler de cadeaux ! Cette phrase, accompagnée d'un regard langoureux, laisse les familles sans voix. À leurs yeux, Lydia est des plus sincères. La famille de Zoubir ne tarde pas à repartir. Samir descend avec eux voulant les laisser entre elles. Lydia est bien déçue mais elle le dissimule sous un sourire. Une fois entre elles, Bakhta peut enfin parler avec sa sœur et lui dire combien elle est heureuse pour leurs filles. - N'est-ce pas merveilleux ? Elles ont la chance d'être promises alors qu'elles n'ont pas encore fini d'étudier ! Toutes deux, le même mois. - Je reconnais qu'elles ont de la chance. Surtout Lydia. Avec son sale caractère, c'est miraculeux qu'il tienne encore à elle. Enfin, souhaitons-leur que cela dure, dit Houria. Je ne me plaindrais pas de les voir casées. Maintenant, ou plus tard... Lydia sent qu'elle le voudrait beaucoup plus maintenant que plus tard. Elle ne lui fait pas confiance. A. K. (À suivre)