RESUME : Lydia est rentrée chez elle. Chaque jour, Zoubir l'appelle. Il tient à la demander en mariage. N'ayant pas le choix, elle lui passe sa mère et ils fixent une date. Bakhta appelle sa sœur et insiste pour qu'elle soit présente ce jour-là. Lydia va devoir jouer la comédie… 18eme partie Lydia est de mauvaise humeur le jour où Zoubir doit venir la demander en mariage. Le fait de s'engager avec lui ne l'angoisse pas vraiment. Elle sait que sa tante doit venir et elle craint de l'entendre raconter à sa mère ce qui leur est arrivé. Elle prie en son for intérieur pour qu'elle ne vienne pas tôt. Ainsi elles n'auront pas le temps de discuter. Zoubir arrive avec sa mère et ses sœurs bien avant elle. Bakhta, inquiète, appelle chez elle. Comme personne ne répond, elle en déduit qu'elles sont en route. Elle retourne auprès des invités et fait un peu mieux connaissance avec Zoubir. Elle peut apprendre, sans vraiment lui faire subir un interrogatoire, qu'il travaille dans une pharmacie et qu'il est responsable de la famille. Son père est décédé, il y a quelques années. Apparemment, sa famille est très soudée. - Il aurait pu poursuivre des études universitaires s'il n'avait pas eu à aider la famille, dit sa belle-mère Fatima. C'est un garçon bien. Il est sérieux et travailleur. Ta fille n'aurait pu tomber mieux. Mais, puisqu'on parle d'elle, est-ce qu'on pourrait la voir ? - Bien sûr ! Bakhta va chercher Lydia. Elle est dans sa chambre. Elle aurait pu attendre à la cuisine mais sa fenêtre ne donne pas sur la rue. Elle surveille l'arrivée de sa tante. Celle-ci tarde à venir. Elle ne comprend pas pourquoi. - Lydia ! Viens, ma fille, ils meurent d'impatience de te voir ! - J'arrive, répond-elle en jetant un dernier coup d'œil par la fenêtre. Rassurée, elle suit sa mère jusqu'au salon où tous se lèvent à leur entrée. Zoubir rougit d'émotion. Sa belle-mère et ses filles sont aux anges. Elles ne se sont pas attendues à ce qu'elle soit aussi jolie. Pourtant, elle ne s'est pas faite belle. Elle s'est habillée simplement d'une robe rose et porte uniquement des boucles d'oreilles. Lydia sourit à leur admiration. La mère de Zoubir fait une remarque. - Je comprends maintenant pourquoi il insistait tant pour te demander en mariage ! Je dois reconnaître qu'il a raison. Bakhta répond par un mot gentil, très touchée par le compliment adressé à sa fille. Cette dernière garde le silence et les yeux baissés. Zoubir lui parle à voix basse et elle ne répond que par des hochements de tête. Il en est surpris. - Tu es vraiment intimidée ? Tu as avalé ta langue ? Pour toute réponse, un petit rire. Toutefois, elle a une autre réaction quand on sonne à leur porte. Elle se lève pour aller ouvrir et elle est bien déçue lorsque sa mère la devance. Elle se doute bien que c'est sa tante. Elle les entend parler à voix haute et surtout avec joie. Elle reconnaît celle de sa tante, de sa cousine Kamélia. Lorsqu'elle entend une voix d'homme, elle est intriguée. Le chauffeur de taxi ne peut pas être venu avec elle. Il n'est pas de leur famille. - Lydia, le fiancé de Kamélia est aussi venu ! - Comment ? C'est gentil de sa part de les avoir accompagnées, dit-elle, surprenant Zoubir en ayant vite retrouvé sa langue. Qu'ils soient les bienvenus ! Se sentant observée, elle s'efforce de retrouver son calme. Elle se rappelle devoir jouer la comédie sinon elle sera découverte. Et rien de bon n'en résultera. A. K. (À suivre)