La conférence ministérielle de coordination des pays de la région sahélo-saharienne, tenue mardi à Alger, sera suivie, dans le même format, par des réunions des états-majors et des responsables de la lutte antiterroriste, au mois d'avril prochain à Alger. Les sept pays ayant pris part à cette conférence, à savoir l'Algérie, le Burkina Faso, la Libye, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad ont ainsi convenu de la tenue des réunions des états-majors et des responsables de la lutte antiterroriste, lesquelles contribueront à une vision commune tenant compte de l'évolution de la menace terroriste et de l'état de la situation socioéconomique dans la région. Les participants à la rencontre de mardi ont ainsi souligné l'importance de la mise en œuvre des recommandations de la conférence d'Alger, notamment celle relative à la réunion à Alger en avril prochain des chefs d'états-majors et des responsables de la lutte antiterroriste, ainsi que la tenue, “dans les meilleurs délais”, à Bamako (Mali), de la conférence des chefs d'Etat sur la paix, la sécurité et le développement dans la région sahélo-saharienne. En ce sens, les réunions des états-majors et des responsables de la lutte antiterroriste sont destinées à consolider et à conforter la coopération régionale, et à donner une impulsion à la lutte antiterroriste. Dans le même sillage, les sept pays de la région sahélo-saharienne ont réitéré leur “ferme condamnation” du terrorisme et réaffirmé “avec force” leur détermination à agir individuellement et collectivement pour éradiquer ce phénomène. Il s'agit ainsi de redonner à la région sahélo-saharienne sa vocation d'espace d'échanges, de paix, de stabilité et de coopération féconde, ont-ils souligné. Les ministres se sont ainsi félicités de l'adoption par la conférence de l'Union africaine de la décision condamnant le versement de rançons aux groupes terroristes, comme ils se sont félicités de l'adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies de la décision qui a introduit la criminalisation du paiement de rançons à des personnes, groupes, entreprises ou entités terroristes. À l'ouverture de la conférence d'Alger, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, s'est dit persuadé que les vertus de la loyauté et de la coopération franche, l'engagement dans la lutte antiterroriste sont des règles qui incombent aux pays de la région sahélo-saharienne de respecter. Par ailleurs, les participants à la conférence ont salué l'initiative des autorités algériennes d'organiser cette rencontre, le ministre de la Défense nationale du Niger, Mamadou Ousseini, ayant mis en exergue l'initiative des autorités algériennes pour l'organisation de cette rencontre. Il a ainsi relevé l'expérience algérienne qui est très utile (aux pays de la région) pour régler le problème du terrorisme.