En football, tout tourne actuellement autour de l'équipe nationale, son staff, ses dirigeants, ses joueurs, présents et futurs. On parle beaucoup moins de la sélection composée des joueurs locaux, qui joue les éliminatoires de la Coupe d'Afrique qui lui est réservée. Une CAN qui en est à sa seconde édition. Elle est le pendant de celle ouverte aux professionnels. Est-elle complémentaire ou en ajout à celle qui tient le haut du pavé ? Peut-il y avoir une relation entre les deux ? À partir de 2012, selon la nouvelle réglementation, le lien sera la licence professionnelle. Ce sera une sorte de surclassement sans lequel le joueur ne pourra opérer dans la catégorie supérieure. Accéder au must, au gratin africain et Mondial. Il en sera de même pour les compétitions de clubs. La FAF a programmé l'instauration du professionnalisme d'ici 2012. La division spécialisée devait démarrer la prochaine saison, mais il semblerait qu'il y ait de l'eau dans le gaz. Beaucoup de difficultés, d'incompréhension, de réticences entravent l'opération. Il n'est pas simple de lancer, de gérer un nouveau mode de pratique, de nouvelles techniques de gestion. Par manque de vision clairement affichée, qui éclaire les concepts, les met en pratique avec les moyens adéquats. Tout en mettant un terme à l'amalgame actuel entre un système amateur et un système professionnel travesti. Qui peut faire quoi ? Comment et avec quels moyens ? Ceux de l'Etat ou ceux des particuliers qui agiront alors avec leurs clubs comme avec des sociétés ? Les futurs dirigeants des formations pros devront l'être eux-mêmes. Ce seront de véritables chefs d'entreprise. Avec les avantages et les inconvénients, sur la base d'une claire législation. On ne peut activer sous une bannière professionnelle avec les deniers de l'Etat, hormis peut-être l'aide de départ, de mise en place. Sinon ce serait en contradiction avec le sacro-saint principe mis en avant par la FIFA et ses fédérations affiliées, de non-intervention des autorités dans leurs activités. Mais là aussi la clarification est nécessaire, car on ne peut mettre de côté les lois du pays et le nécessaire contrôle de gestion exercé, entre autres, par une structure spécialisée au sein même des fédérations. Sans son quitus, il ne peut y avoir autorisation de pratique.