Les cours du pétrole s'inscrivaient hier à la baisse, évoluant autour de 80 dollars, affectés par le renforcement du dollar et les craintes persistantes sur les finances de la Grèce. À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai perdait 65 cents à 80,83 dollars par rapport à la clôture de la veille, alors qu'a New York, le brut léger texan (WTI) pour livraison en avril cédait 59 cents à 81,61 dollars. “Les échanges restent de nature très techniques, les opérateurs n'achètent pas le pétrole seulement en fonction des nouvelles sur l'offre et la demande, mais ils gardent un œil sur le marché des devises”, commente un analyste du fonds VTB Capital. Hier, le dollar s'est renforcé nettement face à l'euro, cotant 1,356 9, après avoir grimpé jusqu'à 1,356 dollar, son niveau le plus fort depuis le 10 mars. Le renforcement du dollar réduit l'attrait du pétrole comme placement anti-inflation et il érode le pouvoir d'achat des investisseurs munis d'autres devises. “Les prix du brut restent dans la fourchette relativement étroite de 10-15 dollars où ils évoluent depuis octobre dernier”, malgré les fluctuations de court terme, constate un autre analyste du cabinet viennois JBC Energy. Par ailleurs, deux annonces pouvaient contribuer à dissiper la crainte d'un épuisement rapide des réserves mondiales de pétrole avec le recensement au Mexique de nouvelles réserves estimées à plus de 2 milliards de barils et l'augmentation de 23% des réserves prouvées au Venezuela, passant à 211,17 milliards de barils.