À en croire une source des services agricoles, aucun fellah de la daïra d'Oued Tlélat n'a contracté le crédit « RFIG » pour la saison en cours. L'année dernière, un seul privé a eu le courage d'en bénéficier. Pour les fellahs, la raison est très simple : les modalités imposées pour bénéficier du crédit, posent problème, surtout pour les EAC (exploitations agricoles collectives). En effet, il faut que tous les membres de l'EAC cautionnent un des leurs pour contracter le crédit avec un acte notarié, ce que refusent les fellahs. D'autre part, le crédit ne couvre que la facture des semences, que le fellah doit rembourser après la récolte. En fait, un crédit de quelques millions de centimes où on exige un dossier en béton. “Si c'est seulement pour les semences, ce n'est pas intéressant, j'en ai les miennes. J'exploite une EAI (exploitation agricole individuelle), je n'ai aucun problème bureaucratique pour en bénéficier mais je refuse. Ce n'est pas intéressant pour le fellah céréalier”, affirme notre interlocuteur.Quant au FNDIA (Fonds national de développement et de l'investissement agricoles), les fellahs ne se bousculent pas au portillon pour ne pas dire que personne n'est intéressé à Oued Tlélat. Le crédit exige la participation financière du fellah et le fonds complète le reste. Avec ses 18 000 hectares réservés pour les céréales, la région d'Oued Tlélat est considérée parmi les plus importantes de la wilaya d'Oran. La récolte de l'année dernière a dépassé les prévisions. Selon notre source, plus de 600 000 quintaux de céréales ont été enregistrés au niveau de la wilaya, où les fellahs de la région ont enregistré des résultats record avec un pic de 45 quintaux à l'hectare dans les parcelles correctement traitées en plus d'une pluviométrie excellente. Pour cette année, les 1 100 hectares déjà traités et les 1 000 hectares en cours de traitement contre le ver blanc, le mérione (le rat des champs), les mauvaises herbes, ainsi qu'une pluviométrie insuffisante, les parcelles emblavées souffrent énormément d'où les prévisions seront certainement revues à la baisse. Les chiffres des services agricoles seront annoncés dès le mois d'avril.