Alors que les vacances tirent à leur fin et au moment où la nouvelle année scolaire s'approche à pas de géant, les enseignants, plus particulièrement ceux de l'enseignement secondaire et technique, sont d'ores et déjà gagnés par la colère. Cette même colère qui couve depuis de longs mois déjà risque carrément d'exploser dès la rentrée tant l'indignation s'installe confortablement au sein de cette corporation. Et pour cause, dans une déclaration rendue publique par le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), les enseignants se disent “victimes de la mauvaise gestion et de l'irresponsabilité du service paie” de la direction de l'éducation qui persiste, ajoutent-ils, dans le “tâtonnement malgré ses vingt mois d'existence”, référence faite au début de la centralisation de la paie qui a engendré, pour rappel, une vague de mécontentement dans le secteur, marquée par une série de grèves et autres sit-in. Cette situation dans laquelle se débattent les enseignants a poussé le conseil national de ce syndicat à dénoncer l'attitude de la tutelle qui cause beaucoup de tort aux travailleurs. Le Cnapest qualifie, dans son document, le retard dans le versement des salaires du mois en cours et des primes d'acte “délibéré et lâche” à la fois, car il reflète “clairement l'esprit malsain qui règne au sein de la direction”. Ceci a poussé les mécontents à considérer que le “changement de directeur ne peut, à lui seul, apporter des solutions adéquates aux problèmes qui rongent l'académie” et ce, malgré les promesses de règlement contenues dans un PV. Le conseil a tenu aussi à mettre en garde la tutelle quant à la continuité du pourrissement et menace de réagir vigoureusement dès la rentrée. D. I.