La Fifa continue de prendre son temps, tout son temps, pour prendre une décision concernant les graves événements survenus au Caire. Cela ouvre les portes, bien sûr, à toutes sortes de spéculations et de déclarations. D'autant que l'instance qui dirige le football mondial avait, en d'autres circonstances, comme avec l'affaire des écarts de langage de Maradona, pris beaucoup moins de temps pour statuer et sanctionner. La période actuelle annonce déjà les prochaines élections à la tête de la Fifa. Peut-être alors s'agit-il de ne pas faire trop de vagues? De nombreuses voix africaines sont bien souvent en harmonie avec les structures permanentes de la CAF, qui, à partir du Caire, font la pluie et le beau temps dans le football du continent. Maintenant que des mois ont passé, que faut-il attendre de quelque chose qui ne modifiera en rien les résultats obtenus ? Ni ne changera quoi que ce soit dans le football chez nous. Un sport qui, comme la valse, continue à se jouer sur plusieurs temps. La compétition nationale, de piètre niveau, n'attire plus la grande foule. Ce qui est particulièrement anormal dans un pays où le football est plus qu'un roi. Mais il est devenu une discipline qui, dans ses différents paliers, est empêtrée dans des problèmes en recherche de solutions tangibles de la part des parties concernées et engagées. D'un autre côté, les responsables de la formation nationale “A”, persuadés qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire, s'affairent, selon leurs dires, à renforcer leur sélection qu'ils trouvent incomplète depuis peu. Le constat et l'opération auraient dû se faire beaucoup plus tôt d'autant qu'il y a eu des précédents. Les expériences déjà vécues n'ont en rien servi. Constatons seulement qu'il ne restera qu'une poignée de jours pour mettre en place l'homogénéité collective et tactique indispensables pour affronter les gros calibres du groupe éliminatoire. Se transcender comme lors des derniers matches de Coupe du monde et de Coupe d'Afrique ne sera pas suffisant sans préparation adéquate sur tous les plans. L'erreur d'appréciation commise, il faut maintenant s'atteler à réparer tant bien que mal. Le dire ou l'écrire ne voulant absolument pas signifier porter préjudice à qui que ce soit. Gouverner, c'est prévoir, n'est-ce pas ?