Les arbitres sont toujours tenus de faire jouer les temps additionnels dans les matchs afin d'assurer l'équité. Et c'est légitime. Mais, l'affaire du caillassage du bus de l'Equipe nationale par des supporters égyptiens au Caire, à la veille du match de qualification du Mondial 2010, le 12 novembre dernier, n'a pas encore connu son épilogue. Après avoir fait jouer le match cinq mois durant, la Fifa joue les prolongations. Après avoir joué la première partie de ces prolongations, en auditionnant une première fois les deux présidents des Fédérations algérienne et égyptienne, voilà que l'instance de Blatter joue la seconde partie de ces prolongations en obligeant les deux parties à revenir pour une seconde audition avant le verdict qui devrait être prononcé jeudi prochain sauf, si la Fifa ne décide, une fois de plus, à jouer le temps additionnel. Jamais une affaire de discipline n'a été traitée avec une lenteur aussi large que celle de cette fameuse affaire Egypte-Algérie. La Fifa a bien voulu gagner du temps dans l'espoir de faire oublier un tel incident grave aux Algériens. Or, les Algériens ont une mémoire d'éléphant et ne sont donc pas du tout prêts à oublier ce qu'ont enduré leurs dignes représentants du football au Caire un certain 12 novembre 2009. Il est très important de préciser que l'affaire de Maradona, qui a insulté les journalistes après la qualification de l'Argentine au Mondial, n'a pas tardé à connaître ses sanctions par la Fifa. C'est également le cas de ces mêmes Egyptiens lors de leur agression sur les Zambiens et ce, sans oublier cette fameuse affaire Turquie-Suisse où la Fifa n'a vraiment pas tardé pour livrer ses décisions disciplinaires. Mais, aujourd'hui, force est de reconnaître qu'il y a certainement «cas de force majeure» pour que la Fifa tergiverse dans une affaire qui est bien régie par ses lois et le Code disciplinaire. Le 12 novembre dernier, le bus des Verts a été caillassé par des supporters égyptiens, provoquant des blessures à trois joueurs de la sélection algérienne, à savoir: Lemmouchia, Halliche et Saïfi. L'instance internationale de football attend le 17 novembre pour publier une correspondance dans laquelle elle informe l'opinion mondiale que les membres de sa commission sont en train de mener une enquête à propos des incidents survenus sur le chemin de l'aéroport du Caire à l'hôtel Eboretel, lieu d'hébergement de la délégation algérienne, situé à 500 mètres à peine de cet aéroport! A l'heure Actuelle, la Fifa étudie les différents documents, rapports ayant trait aux incidents qui ont entouré le match Egypte-Algérie. Et en attendant que l'enquête arrive à terme, la Fifa ne fera aucun commentaire et ne livrera aucune information sur le sujet, précise l'instance fédérale internationale. Et au lendemain du match d'appui, entre les deux formations, à Omdurman (Soudan), qui a vu la qualification de l'Algérie au Mondial, la Fifa ordonne l'ouverture d'une procédure disciplinaire à l'encontre des Egyptiens! Or, il n y a aucun lien entre le caillassage du bus au Caire et le match du Soudan. Mais, la Fifa et les différentes parties concernées (égyptiens et membres de l'instance fédérale internationale de football), ne se pressent nullement pour prendre des décisions à l'encontre de ces Egyptiens devenus réellement des «Pharaons» aux yeux des gars de la Fifa. Puis ce fut les spéculations: des membres de la Fédération égyptienne ont de l'influence sur ceux de la Fifa. Le siège de la Confédération africaine de football (CAF) se trouvant au Caire, il y a donc beaucoup de pression indirecte sur les membres de la Fifa. Mieux encore, on avait même évoqué que certains membres du bureau exécutif de la Fifa auraient été filmés en Egypte lors du Mondial des petites catégories dans des affaires de moeurs et c'est cette pression sur eux qui fait qu'on réfléchirait bien avant toute décision. Or, la CAf est restée jusqu'à présent, sourde, aveugle et muette sur le sujet alors que ces éliminatoires sont jumelées CAN et Mondial 2010! Et la meilleure, c'est que le président de la Fifa vient d'être désigné «médiateur» dans l'affaire opposant le Togo à la CAF! Et pourquoi pas un médiateur entre la Fifa et l'Algérie dans ce cas pour cette histoire contre les Pharaons d'Egypte? En tous les cas, les Algériens suivent avec attention cette fameuse commission de discipline de la Fifa dont l'un des membres n'est autre que l'ancien président de la Fédération algérienne de football, M.Hamid Haddadj. De plus, le président de la Faf se trouve avec Saâdane en terre suisse pour superviser le lieu de regroupement des Verts pour le mois de mai prochain et donc prêt pour une audition aujourd'hui. Enfin, il est utile de préciser que Raouraoua est partisan de Blatter pour l'élection à la présidence de la Fifa, en juin prochain, en Afrique du Sud. Quant à l'Egyptien Samir Zaher, il est partisan d'un Qatari qui est déjà président de la Confédération asiatique, Ben Hammam, ennemi de Raouraoua et qui n'a, d'ailleurs, même pas décidé officiellement de se porter candidat...