Noureddine-Yazid Zerhouni, ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, a présidé, hier, au siège de la wilaya d'Oran une séance de travail où il a expliqué les grandes lignes relatives à la mise en œuvre du prototype spécial du passeport et de la carte d'identité nationale biométriques sécurisés. Cette rencontre qui a regroupé quatorze walis, les chefs de daïra de huit chefs-lieux de wilaya, les responsables des directions administratives et juridiques, de la sûreté de wilaya et du commandement de la Gendarmerie nationale, a été mise à contribution par le ministre de tutelle qui a annoncé la deuxième phase de la modernisation de l'état civil et des documents d'identité et de voyage. Noureddine Zerhouni a tenu à rappeler les exigences de lutte contre le terrorisme et la criminalité grâce à l'introduction des nouveaux mécanismes de contrôle et d'identification des personnes. La wilaya d'Oran, qui a été choisie pour propulser ce projet, est appelée à jouer un rôle pivot dans la généralisation de cette opération au niveau de l'ouest du pays. La concrétisation de cette démarche est le résultat des travaux préparatifs qui ont eu lieu à Alger en octobre 2009, a affirmé le ministre de l'Intérieur. Il soulignera à cet effet la mise en place des structures et des équipements, dont le démarrage est prévu au cours du deuxième semestre à Oran. L'adhésion de l'Algérie au système biométrique international répond au souci de garantir une sécurité de voyage et de circulation aux citoyens. Elle obéit aux recommandations de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI). Cette mesure, qui est dictée par les nouvelles normes en matière de sécurité avancée, est réalisée sur le terrain par des ingénieurs et des techniciens algériens. Ainsi, 500 passagers/h sont contrôlés à l'aide des empreintes digitales numérisées de façon méthodique et ordonnée. Cette batterie de sécurisation est rendue possible par l'introduction d'un registre national de l'état civil (carte d'identité nationale), ainsi qu'un identifiant national unique (NIN). La mise sur pied du nouveau dispositif sera relié à l'ensemble des daïras, des circonscriptions, des administrations et des représentations consulaires. Dans un but évident de mener à bien cette mission, le ministre de tutelle a confirmé la création d'une plate-forme qui comprend des stations pour l'enrôlement des documents biométriques. “La reconnaissance automatique des empreintes digitales et faciale est un système très fiable”, a affirmé Noureddine Zerhouni. Une enveloppe budgétaire de l'ordre de 29 millions d'euros est débloquée par le département ministériel. Il a été également annoncé la mise en place d'un registre d'identité nationale (RIN) et l'entrée d'un système automatique d'empreinte digitale (AFIS). “Cette opération tend à réduire considérablement la falsification des documents identitaires et empêcher les identités multiples”, a affirmé le ministre. Des rencontres identiques seront présidées par Nouredine Zerhouni à Constantine et à Alger pour coordonner les travaux de ce projet, dont la date butoir de finalisation est fixée à 2015.