Pour pratique de charlatanisme, un quinquagénaire a été arrêté à la fin de la semaine passée par les éléments de la police judiciaire de la sûreté de wilaya de Mostaganem. Deux de ses “aides”, une femme âgée de 29 ans, qui faisait dans le racolage de la clientèle, ainsi que le chauffeur du taxi qu'il louait lors de ses “missions” et déplacements à domicile, ont également été interpellés pour s'expliquer quant à leur complicité dans l'œuvre occulte du charlatan. Des œuvres occultes dont les principales victimes — consentantes — se comptaient parmi… des cadres et des familles particulièrement nanties. Hautement sollicité, au terme de quelques minutes d'exercice, il “facturait” ses séances d'exorcisme jusqu'à la somme “modique” de deux millions de centimes. Lors de la perquisition opérée en son domicile, au lendemain de son arrestation, un montant de quarante millions de centimes, constituant vraisemblablement la cagnotte de ses “honoraires”, a été récupéré par la police, à titre de pièce à conviction. Pour l'exercice de sa profession prohibée, le charlatan s'est même doté d'un “siège” social en louant un appartement au centre-ville, où il activait depuis plus d'une décennie. Déféré devant le procureur de la République près le tribunal de Mostaganem, le charlatan a été placé sous mandat de dépôt. Ses deux complices seront cités à comparaître directement devant le tribunal correctionnel.