Les bénéficiaires des 118 logements sociaux participatifs implantés sur le beau site bucolique de Sidi Zraïmi sont, enfin, soulagés. Au terme de cinq années d'attente, 15 bâtiments sur 18 (soit 98 logements) comprenant des appartements en F3 et F4 d'une superficie respective de 68 et 80 m2, sont, depuis la récente levée des réserves qui avaient été émises par le wali de Blida, Hocine Ouadah, achevés et prêts à accueillir les demandeurs qui se sont acquittés de la totalité de leur dû. Quelques clés, pour l'heure, ont été remises à des bénéficiaires se trouvant en situation d'urgence. Le mécontentement du premier responsable de la wilaya qui a eu à effectuer de multiples visites sur site portait essentiellement sur des imperfections d'ordre esthétique, notamment en matière d'aspect extérieur du bâti (persiennes et crépissage mal faits), et relevant d'un souci du détail. La qualité est une exigence sur laquelle le wali a beaucoup insisté dans chacune de ses visites et à laquelle adhère pleinement le directeur de l'agence foncière de wilaya (AFW Blida), Mustapha Bendali (ingénieur en aménagement urbain et régional, ancien gestionnaire principal des zones industrielles) qui occupe l'actuel poste depuis deux ans. Arrivé au poste avec la fin de la réalisation des 118 logements, il ne pouvait que rattraper ce qui pouvait encore l'être tout en procédant aux travaux de viabilisation (voierie, réseaux divers…). Le promoteur (l'agence foncière) de concert avec le bureau d'études a, alors, entrepris le relookage des bâtiments et procédé à la correction des imperfections. Des pans de mur ont été peints en couleur écrue sur les façades d'un blanc éclatant qui avaient fait, préalablement, l'objet d'un ravalement. Le résultat fait d'une harmonie de tons aux reflets lumineux donne un ensemble d'un bel effet. “C'est une peinture originale, coûteuse, à laquelle nous avons eu recours pour rehausser le côté esthétique des bâtiments”, nous a confié M. Bendali. Une nouvelle conception des logements à livrer aux citoyens semble s'imposer de plus en plus : “Il ne s'agit plus de bâcler le travail, lésiner sur la bonne marchandise et "fourguer" n'importe quoi aux citoyens”, avait dit en substance, il y a un an, le wali de Blida, qui recommandait “plus de considération pour les êtres humains comme vous qui vont habiter ces logements”. “L'agence en tant que promoteur immobilier, nous assure son directeur, s'emploie à adopter une démarche-qualité dans tous les programmes allant de la conception initiale à la réalisation et durant tout le process de la construction. On doit toujours garder à l'esprit le souci de la qualité à tous les niveaux de réalisation du projet immobilier. Car par la qualité, on rattrape les délais et les coûts et on vise la durabilité avec l'esthétique : pour satisfaire le client et répondre aux exigences des autorités locales, centrales et jusqu'au plus haut niveau dans le domaine de l'habitat qui recommandent toujours la qualité - un message que nous avons bien compris”. Un vrai tournant semble être pris dans la conception et la réalisation de l'habitat collectif qui prend en compte les erreurs du passé. Il suffit, pour le comprendre, de voir les récentes constructions de bâtiments à Oued-Djer et El-Affroun. La différence entre les cités construites dans les années 1980 dont les habitants font encore les frais à l'heure actuelle et celles qui sont livrées, cette année, est de taille et très significative des nouvelles exigences. La cité des 118-Logements LSP avec ses plates-bandes, ses bordures fleuries (où, dans l'une d'entre elles, son appellation est inscrite en lettres vertes taillées dans de petits massifs au feuillage gris-vert) et ses palmiers nains fait des envieux parmi les demandeurs arrivés trop tard. Ils devront attendre les prochains programmes de constructions de logements participatifs.