La coalition de droite de Silvio Berlusconi a pris quatre régions à la gauche, dont celle de Rome, et obtenu un total de six régions contre sept à la gauche lors du scrutin de dimanche et lundi en Italie, selon des résultats définitifs publiés hier par le ministère de l'Intérieur. Dans le Latium, entourant la capitale, contrôlé depuis des années par la gauche, la syndicaliste de droite Renata Polverini a gagné face à l'ex-commissaire européenne radicale Emma Bonino, par 51,1%, contre 48,3%. Dans le Piémont, la région de Turin, également tenue par la gauche, Roberto Cota, candidat du parti populiste de la Ligue du Nord, allié de Berlusconi, s'est adjugé une victoire surprise et sur le fil du rasoir face à la présidente sortante de gauche Mercedes Bresso, avec 47,3%, contre 46,9%. Au total, la coalition de droite remporte six régions : elle conserve ses bastions de Lombardie et Vénétie au Nord, s'empare de la Calabre et la Campanie, deux régions du Sud, ainsi que les deux territoires très disputés du Piémont et du Latium. Le centre-gauche conserve 7 des 13 régions (sur 20 en Italie) qui étaient en jeu lors de ce scrutin partiel. Le porte-parole du gouvernement, Paolo Bonaiuti, a qualifié de “succès” les performances de la droite pour ces élections de mi-mandat, “qui d'habitude sont l'occasion pour les électeurs de donner un avertissement au gouvernement en place”. Initialement, la majorité tablait sur au mieux 4 victoires dans les 13 régions en jeu (sur un total de 20 en Italie). L'abstention a été particulièrement élevée au regard de l'affluence habituelle. Un tiers des quelque 41 millions d'électeurs ont boudé les urnes.