De nombreuses familles algériennes, implantées le long du tracé frontalier séparant l'Algérie du Maroc, dans la wilaya frontalière de Tlemcen, ont demandé récemment d'être rétablies dans leur droit en réclamant la restitution de leurs terres annexées par le royaume marocain. Plusieurs habitants de l'extrême ouest du pays, en particulier ceux de la localité de Roubane, dans la daïra des Béni Boussaïd (Tlemcen), ont été recensés par la Gendarmerie nationale qui leur a demandé de lui remettre tous les documents en leur possession prouvant le droit de propriété de leurs terres spoliées par le Gouvernorat d'Oujda (Maroc oriental). Selon notre source d'information, ce ne sont pas moins d'une dizaine de propriétaires terriens roubanis qui revendiquent plus d'une vingtaine d'hectares de terres spoliées par leurs voisins marocains. Seulement six d'entre eux ont présenté des actes de propriété, nous dit-on. Du côté des localités frontalières de O. Ziane, O. Mellouk, Atamna, Zerriga et Akid-Lotfi, situées dans le périmètre irrigué de la plaine de Maghnia, la Gendarmerie nationale a enregistré de nombreux cas comme, par exemple, celui des familles Bouhassoune et Mezzouar qui revendiquent à elles seules, titres de propriété en main, pas moins d'une dizaine d'hectares spoliés. Cette opération de recensement, qui demande beaucoup de temps et de moyens, s'est cependant révélée un peu plus compliquée que prévu, révèle une source proche de la Gendarmerie nationale, pour la bonne raison que de nombreuses familles algériennes, implantées dans ce périmètre, avaient fait l'objet d'une opération de remembrement qui a laissé de graves séquelles au terme de l'échange des terres en 1974. L'administration de l'époque n'ayant pas jugé utile d'annuler les actes des anciens propriétaires au profit des nouveaux. Cette situation a créé un véritable imbroglio au niveau de la bande frontalière empêchant de nombreux propriétaires d'être rétablis dans leur droit, faute de documents pouvant prouver leur droit à la propriété et la contenance de leurs biens fonciers, nous révèle notre source.