Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n'assistera finalement pas au sommet sur la sécurité nucléaire, les 12 et 13 avril à Washington, et sera représenté par son ministre du Renseignement Dan Meridor, ont indiqué vendredi des responsables du gouvernement israélien. Ces responsables, qui s'exprimaient sous le couvert de l'anonymat, n'ont pas souhaité en dire plus, mais des médias israéliens affirment que M. Netanyahu s'inquiète du fait que certains Etats musulmans participant à la conférence aient prévu de faire pression pour qu'Israël ouvre ses installations nucléaires aux inspections internationales. Les experts militaires étrangers estiment que l'Etat hébreu, qui a toujours refusé de confirmer ou de démentir posséder l'arme nucléaire, détient un arsenal de plusieurs centaines de têtes nucléaires. À l'instar d'autres Etats nucléaires, tels que l'Inde ou le Pakistan, Israël n'a pas signé le Traité de non-prolifération, afin d'éviter de devoir se soumettre aux inspections de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), organe de l'ONU basé à Vienne. Le président américain Barack Obama a convié pour les 12 et 13 avril une quarantaine de dirigeants du monde à discuter de sécurité et de non-prolifération lors de ce sommet à Washington, dont l'objectif est de discuter de mesures communes pour assurer la sécurité de “matériaux nucléaires vulnérables” et empêcher des actes de terrorisme nucléaire. L'administration américaine a pris acte jeudi soir de la décision du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de ne pas assister au sommet sur la sécurité nucléaire prévu lundi et mardi à Washington en présence de 47 dirigeants mondiaux. “Le gouvernement israélien nous a informés que le Premier ministre Netanyahu ne serait pas en mesure de participer au sommet sur la sécurité nucléaire et que le vice-Premier ministre Dan Meridor conduirait la délégation israélienne”, a fait savoir le porte-parole du Conseil de la sécurité nationale, Mike Hammer. Il a souligné qu'Israël “est un allié proche” avec qui Washington souhaite “travailler étroitement sur les questions de sécurité nucléaire”. Le sommet des 12 et 13 avril doit inciter les pays participants à “prendre des mesures pratiques pour faire en sorte que des terroristes ne puissent pas s'emparer de matériaux” nucléaires, a souligné le porte-parole américain.