Obama n'a pas souhaité la “très visible” présence de ce dernier pour ne pas “influence” le débat sur le nucléaire iranien. Le Premier ministre israélien ne se rendra pas à Washington pour assister, lundi et mardi, prochains à une conférence sur la sécurité nucléaire. Il se fera représenter par Dan Meridor, son ministre du Renseignement. Le Premier ministre de la seule puissance nucléaire au Proche-Orient n'a pas donné une explication à cette volte-face. Selon les médias, Benyamin Netanyahu redoute que les pays arabes et musulmans conviés à ce sommet fassent pression sur lui pour qu'il signe le Traité sur la non-prolifération (TNP) des armes nucléaires et ouvre, comme tout le monde, ses installations nucléaires, lancées dans les années 50, aux inspections internationales. 18 pays arabes, dont l'Algérie, veulent mettre le programme nucléaire israélien sur la sellette. Ils estiment que l'adhésion d'Israël au TNP et la soumission de ses installations nucléaires au contrôle de l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) sont une condition nécessaire à la création d'une zone exempte d'armement nucléaire au Moyen-Orient. Ils comptent lancer, en septembre prochain, à la 54e session de la Conférence générale de l'AIEA, un appel à l'application de la décision internationale relative aux dangers du nucléaire israélien sur la sécurité et la stabilité du Moyen-Orient et «peser» dans la rédaction de la déclaration finale de la conférence. La Turquie croit qu'Israël ne devrait pas posséder d'armes nucléaires, à l'instar des autres pays de la région, et cette opinion sera exprimée lors du sommet, affirme Ankara. L'Etat hébreu, qui n'est pas signataire du TNP, dispose, d'un arsenal nucléaire entre 100 à 300 ogives, selon le groupe britannique Jane's, spécialisé dans les questions de défense, entre 100 et 200, selon l'Initiative sur la menace nucléaire (NTI), une ONG américaine à laquelle adhèrent des experts internationaux réputés. Israël a toujours refusé de confirmer ou de démentir qu'il possédait l'arme nucléaire. Selon des responsables américains, Washington qui a fait savoir aux dirigeants israéliens que Netanyahu n'aura pas droit à un entretien avec Obama, n'a pas souhaité la «très visible» présence de ce dernier pour ne pas «influencer » le débat sur le nucléaire iranien.