RéSUMé : Lydia, en tentant de fuir, trébuche alors que Zoubir s'approche d'elle. C'est son dernier souvenir. Lorsqu'elle revient à elle, elle est à l'hôpital. Une infirmière s'occupe de sa blessure à la tête. Mais ce n'est pas le pire. Zoubir a aussi abusé d'elle. Il s'est vengé. Elle n'en a aucun souvenir mais c'est un fait… 38eme partie Lydia sera restée cinq jours à l'hôpital. Le temps qu'elle se remette. Elle s'est fait à son malheur. Cependant, si à l'hôpital, elle ne craque pas, lorsqu'elle se retrouve à la maison, elle passe des jours à pleurer. Sa tante et sa famille ne peuvent la réconforter. La jeune fille se sent responsable de ce qui lui est arrivée. Elle regrette tous ses coups bas. Elle n'aurait rien dû espérer de bon de la vie. Depuis des mois, elle n'en a fait qu'à sa tête. Elle aurait dû réfléchir avant et savoir qu'elle payera les pots cassés. Depuis que Samir est entré dans sa vie, à défaut de l'avoir, elle s'est arrangée pour le séparer de celle qu'il aime, sa propre cousine. Comment ne pas prendre cette agression et son viol pour une punition divine ? Elle a conscience d'avoir fait trop de mal autour d'elle. Sa cousine saura-t-elle lui pardonner ? - Est-ce que Kamélia viendra cet été ? - Oui... Je l'ai priée de venir, dit sa tante. Je ne lui ai rien dit de ce qui t'est arrivé. Ce malheur la bouleversera. Tu sais combien elle t'aime ! - Moi aussi. Lydia pleure en pensant que tout ce qu'elle a fait prouve le contraire. Car, en prenant la décision de lui dire la vérité, elle risque de perdre le peu qui lui reste dans la vie, c'est-à-dire sa famille. Mais elle tient à se faire pardonner. Kamélia a le droit de savoir. Peut-être qu'il n'est pas encore trop tard pour elle et Samir ? - J'ai hâte de la revoir, dit-elle. J'ai tant de choses à lui confier. - As-tu pensé à prévenir ton travail ? lui demande sa tante. Ou dois-je le faire ? Lydia veut bien. Elle n'a pas la force de parler du malheur qui lui est arrivé. Sa vie en est toute bouleversée. Elle a la chair de poule et vomit à chaque fois qu'elle y pense. Elle ne se sent pas prête à retourner travailler. Si son patron ne se montre pas compréhensif, elle risque de perdre son travail. - Notre avocat a pris l'affaire en mains, lui dit sa tante. Tu n'auras pas à te présenter à la cour. Les rapports de la police et les aveux de Zoubir seront suffisants pour qu'il soit enfermé pour longtemps. - Je sais. Mais quelle que soit la peine qu'il encourt, rien ne pourra changer les choses. Il m'a tout pris. Elle est réellement dégoûtée. Sa tante contacte de l'extérieur sa fille Kamélia et lui demande d'appeler sa cousine pour tenter de lui remonter le moral. Houria ne rentre pas tout de suite. Lydia ne décroche plus le téléphone depuis longtemps, refusant tout contact avec l'extérieur. Cette fois, elle est contrainte de décrocher. La sonnerie met ses nerfs à vif. - Allô ! dit-elle sèchement. - Salut Lydia, c'est moi, ta chère cousine. Comment vas-tu ? - Bien. Et toi ? Qu'est-ce que tu deviens ? - Je finis mes études bientôt après je rentre, lui apprend-elle. Dis, est-ce que tu serais tentée de venir te reposer ici ? - Non, mais j'aurai des choses à te dire quand tu seras rentrée... Kamélia sent son air grave dans sa voix et l'attribue à son état moral. Elle sait bien que cela ne doit pas être facile à vivre. - Quand comptes-tu reprendre ton travail ? lui demande-t-elle, en souhaitant qu'elle ne tarde pas. - Je l'ignore... - De quoi voulais-tu me parler au fait ? Lydia ouvre la bouche, décidée à se libérer du poids de ses erreurs mais aucun son ne sort. A. K. (À suivre)