Le foyer du C-RA local a abrité, mardi dernier, une journée de sensibilisation sur le diabète. Initiée par l'Association des diabétiques de Maghnia, qui compte près de 200 malades, cette journée pédagogique a vu l'intervention de Mme Belghitri, diététicienne au CHU de Tlemcen, qui a saisi cette opportunité pour donner des conseils pratiques aux diabétiques en débattant avec les malades présents des problèmes d'ordre médical : volets préventif et curatif. Il faut savoir qu'il existe quelque 16 000 diabétiques (dont 500 enfants) au niveau de la wilaya. Il faut ajouter que trois autres associations activent dans ce domaine à Ghazaouet (près de 3 000 diabétiques). L'Association d'aide aux diabétiques de Sebdou compte 4 500 malades inscrits de différents âges et originaires des communes de Sebdou, Béni-Snous, El-Aricha et Sidi Djilali. Une étude intitulée “Approche épidémiologique du diabète en milieux urbain et rural dans la région de Tlemcen” (ouest algérien), réalisée par une équipe de professeurs de la faculté de médecine (Dr Benzerdjeb), a démontré qu'un échantillon de 7 656 individus a révélé une prévalence du diabète de type 2 (initialement appelé diabète non-insulinodépendant : DNID) de 10,5% et du type 1 (appelé insulinodépendant : DID) de 3,7%. La prévalence globale du diabète est alors de 14,2%, les hommes (20,4%) étant plus touchés que les femmes (10,7%). Cette prévalence globale est de 15,3% en milieu urbain et de 12,9% en milieu rural. Plus de 50% des diabétiques ont au moins un membre de leur famille atteint de la maladie. Un taux d'obésité mesuré par l'indice de masse corporelle a été constaté chez les deux sexes et dans les deux milieux. Ainsi, 56,7% des hommes et plus de la moitié des femmes souffrent d'obésité en milieu urbain et 60% de la population diabétique présentent au moins une complication dégénérative. La mise en place d'une politique de dépistage, de traitement et, surtout, de prévention est devenue indispensable, recommande-t-on.