Les éléments des gardes-frontières relevant du 1er GGF ont procédé durant le premier trimestre de l'année en cours à la saisie de plus de 7,5 quintaux de kif traité et de plus de 170 000 litres de carburant, apprend-t-on de source généralement bien informée. Dans le cadre de la lutte permanente menée contre la contrebande, ces mêmes services ont notamment traité 261 affaires liées au trafic informel entre le Maroc et l'Algérie. En matière d'immigration clandestine, il a été procédé à l'arrestation de 16 individus dont 3 ressortissants marocains. Signalons que le trafic informel de produits de consommation entre l'Algérie et le Maroc a été réduit à une véritable peau de chagrin mais en revanche celui du carburant et de la drogue est en nette hausse par rapport aux mêmes périodes des années précédentes. L'absence de projets de développement durable dans les daïras frontalières de la wilaya auquel il faut rajouter le fort taux de chômage sévissant dans la région, ont provoqué la paupérisation d'une grande partie des populations implantées le long de la bande frontalière, pouvons-nous constater sur place. En effet, nous fait savoir notre source d'information, “nos militaires chargés de veiller sur la frontière sont aujourd'hui confrontés à un phénomène autrement plus délicat que celui de la lutte contre la contrebande et qui risque d'avoir de sérieuses répercussions sur l'avenir de ces localités frontalières, c'est celui du nombre de plus en plus important d'enfants âgés de moins de dix ans qui ont été forcés de quitter les bancs de l'école pour s'adonner au trafic de carburant afin de subvenir aux besoins de leurs familles. Plus de 80% des enfants scolarisés ou en âge de scolarisation issus de familles frontalières s'adonnent aujourd'hui à ce trafic et sont régulièrement interceptés par nos gardes-frontières à la tête des convois de mules prenant de nuit la direction de la frontière”.