L'ambassadeur de la République française en Algérie a effectué, avant-hier, une visite de travail et de prospection dans la wilaya de Mostaganem. Venant d'Oran, Xavier Driencourt et la délégation, constituée du ministre-conseiller de l'ambassade pour les affaires économiques et commerciales, et du consul de France à Oran, qui l'accompagnait, ont été accueillis, à cette occasion, par Mme le wali et le président de l'APW, avant de se rendre au siège de la Chambre de commerce et d'industrie de la wilaya, où l'attendaient nombre de chefs d'entreprise et de représentants des services publics en relation avec la sphère de l'économie. Dévoilant l'objet de sa visite, l'hôte de la wilaya précisera qu'il s'agit d'aller à la rencontre in situ des partenaires algériens, là où ils sont établis. Des rencontres devant être mises à profit pour s'enquérir des préoccupations forcément spécifiques à chaque région, des souhaits et de ce que les opérateurs économiques attendent de leurs partenaires français. Le diplomate français s'attardera longuement sur les relations algéro-françaises. “On lit souvent dans les journaux qu'entre la France et l'Algérie, tout va mal. Il ne faut pas croire tout ce que dit la presse à ce sujet. Tout pourrait aller mieux, mais tout ne va pas si mal. Les relations entre la France et l'Algérie ont toujours connu des hauts et des bas. Elles se serrent et se détendent. Il est vrai que nous vivons une période qui n'est pas si facile, mais qui pourrait être meilleure. Ces rapports ont toujours été ainsi, depuis 1962. Alors, il faut vivre avec. Et nous sommes justement là pour qu'ils aillent le mieux possible. Nous devons regarder au-delà des difficultés. Regardons l'étape suivante, au-delà des difficultés quotidiennes, pour que les choses progressent. À juste titre, nous sommes là pour encourager nos opérateurs économiques à venir travailler en Algérie, malgré les difficultés et les contraintes. Les entreprises françaises sont actives en Algérie, elles y sont présentes. Nous leur disons que l'Algérie est un marché propice, avec des partenariats intéressants et intéressés. Au-delà des difficultés politiques comme on peut le lire ici ou là, il ne faut pas trop s'y attarder. Nous disposons de beaucoup de points en commun, beaucoup de réalisations à entreprendre ensemble. Alors œuvrons ensemble pour bâtir l'avenir !” dira-t-il avant de passer la parole à son conseiller en charge des affaires économiques. Dans son intervention, celui-ci soulignera “la forte motivation” des opérateurs économiques de son pays à vouloir investir et s'installer en Algérie. Mettant l'accent sur l'attractivité du marché algérien et de la région d'Oran en particulier, dont la force réside en ses trois atouts majeurs que sont son dynamisme économique, le caractère hautement hospitalier de sa population et la disponibilité de la logistique qui s'est nettement développée, l'hôte de Mostaganem a rappelé la forte présence des entreprises françaises en Algérie dans les divers segments de l'économie. “Il y a 430 entreprises qui exercent aujourd'hui en Algérie et l'effort d'incitation se poursuit encore”, rappelle-t-il en annonçant qu'au titre de l'année 2009, 50 000 journées de formation ont été dispensées par les entreprises installées en Algérie, soit 5 fois plus qu'il y a 3 ans. “Il y a, là, à la fois le niveau impressionnant, mais il y a également la tendance et le fort effort des entreprises françaises, notamment en Oranie, pour élever le niveau de leurs personnels locaux !” notera-t-il. Par ailleurs, Xavier Driencourt a effectué hier une visite de travail dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, où il a déclaré que “la France n'est pas absente de l'Algérie et je le constate personnellement à chaque fois que je me rends dans les wilayas de l'Algérie. Certes, on est peut-être pas aussi présents partout comme vous le souhaitiez, mais nous avons en revanche des entreprises, un réseau de centres culturels, des consulats, des services français à Alger qui se déplacent beaucoup et qui font le maximum avec les moyens dont nous disposons”.