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Les messages de l'ambassadeur de France
économie algérienne et entreprises françaises
Publié dans Liberté le 23 - 07 - 2009

Des messages économiques à forte teneur politique. Le diplomate a fait le bilan de l'apport des entreprises françaises dans le développement de l'économie algérienne. Aucune entreprise ne pliera bagage. C'est désormais le temps de l'adaptation.
L'ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, n'a soufflé mot sur l'affaire de l'assassinat par le GIA des 7 moines trappistes de Tibhirine à Médéa en 1996. Lors d'une rencontre avec la presse, tenue hier au Club hippique de Blida, après une tournée d'inspection dans les entreprises françaises installées dans la région, l'ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, a indiqué qu'il n'avait “rien à ajouter dans l'affaire des moines”. “Je n'ai rien à ajouter, des choses ont été dites aussi bien en France qu'en Algérie, je vous renvoie à la déclaration que j'ai faite au quotidien d'Oran”, a-t-il souligné avec force.
Interrogé sur la décision prise par la ministre de la justice française, Michèle Alliot-Marie, de lancer des investigations supplémentaires dans le cadre de la poursuite de l'enquête sur l'assassinat des 7 moines, l'ambassadeur a précisé que “je n'ai aucun détail sur la commission rogatoire, aucun détail”.
Il faut savoir que le dossier des sept moines a été relancé le 6 juillet dernier par le témoignage du général François Buchwalter, ancien attaché de Défense française à Alger, devant le juge antiterroriste chargé de l'enquête. Selon l'officier, les moines ont été tués en raison d'une bavure militaire.
L'ambassadeur avait mis fin à la tension diplomatique en affirmant dans un entretien publié le 15 juillet dernier, dans le quotidien d'Oran, que “les propos tenus devant un juge (et dont la publication constitue une violation du secret de l'instruction) par un officier à la retraite, dont les fonctions à l'époque des faits ne l'amenaient d'ailleurs pas à traiter directement de cette affaire, n'engagent que lui”, avant d'ajouter que “le président Sarkozy l'a redit à l'occasion du sommet du G8, il s'en tient au communiqué du GIA. Pour le reste, que la procédure judiciaire se poursuive dans la sérénité”.
Le choix de Blida
L'ambassadeur de France s'est longuement attardé sur la situation des entreprises françaises installées en Algérie et son choix de la visite de la région de Blida. “C'est une ville importante par le rôle qu'elle joue dans la plaine de la Mitidja et du fait qu'elle constitue un pôle économique important dans le développement en Algérie”, a-t-il dit, avant de rendre hommage à la résistance de cette région face au terrorisme. “c'est aussi une ville qui a souffert durant les années 1990, ma visite est, pour ainsi dire, une forme de reconnaissance à cette région.”Accompagné du chef de la mission économique de l'ambassade de France Marc Bouteiller, le diplomate a indiqué que la présence française n'est pas “négligeable” dans la Mitidja, aussi bien sur le plan de la communauté que sur le plan de l'entreprenariat avant d'énumérer certains établissements comme les banques, à l'exemple de BNP Parisbas, Société Générale ainsi que des entreprises à l'exemple de Lafarge, Saint-Gobain, le groupe Lactalis (agroalimentaire), ainsi que l'imprimerie Mauguin qui fait partie des institutions culturelles, au même titre que les universités et les bibliothèques que l'Algérie a héritées de la période coloniale. “C'est l'exemple d'une famille française qui a choisi de rester en Algérie”, a souligné Xavier Driencourt.
Mauguin : l'exemple d'une famille française qui est restée en Algérie
Chantal Lefèvre, héritière et gérante actuelle de l'entreprise, est née en Algérie en 1945. En 1962, elle quitte l'Algérie, mais elle revient pour de bon en 1993, en plein terrorisme, pour s'installer définitivement. “Aujourd'hui, l'imprimerie qui contribue à une production éditoriale en Algérie emploie quelque 57 personnes, elle est l'exemple des liens forts qui lient les deux pays”, souligne fièrement l'ambassadeur qui a tenu à préciser que cette institution publie de beaux livres dont celui de Yasmina Khadra, en plus du guide touristique pour la wilaya de Tipasa.
De son côté, Marc Bouteiller a fait le point sur la coopération avec le club des entrepreneurs de la Mitidja (CEM) en qualifiant d'appréciable le travail effectué en faveur de l'expansion économique de la région. Il a également rappelé l'initiative de Renault Algérie de construire une usine pour la pièce détachée à Boufarik en 2008, ainsi que les efforts fournis par les entreprises françaises pour le transfert du savoir-faire et de la formation.
La France, 1er employeur étranger
Et à l'ambassadeur de rebondir : “Les entreprises françaises installées en Algérie sont des entreprises de production”, lance-t-il. Chiffres à l'appui, 35 000 emplois directs et 100 000 emplois indirects, le diplomate affirme que “la France est le premier employeur étranger en Algérie”. “Les entreprises françaises ne font pas que du commerce en Algérie, elles sont installées durablement et contribuent efficacement au développement du pays”, insiste
M. Driencourt, en précisant que les chiffres ont été multipliés par trois durant les cinq dernières années.
“Les entreprises françaises installées en Algérie réinvestissent 80%, voire 100% de leurs bénéfices en Algérie et offrent 300 000 jours de formations au profit des employés algériens”, poursuit le diplomate. Michelin Algérie, qui est devenu, selon Marc Bouteiller, le premier exportateur hors hydrocarbures vers les pays du golfe, a investi dans la formation et le transfert du savoir-faire.
C'est aux entreprises françaises de s'adapter
Interrogé sur les décisions prises par le gouvernement au sujet de l'investissement étranger, le diplomate a indiqué avoir donné un message clair aux entreprises françaises. “Ce sont les règles du jeu établies en Algérie. C'est aux entreprises françaises de s'adapter à l'économie algérienne”, a-t-il expliqué, avant d'annoncer qu'“un certain nombre de groupes français sont décidés à aller de l'avant”.
Mais c'est beaucoup plus la rétroactivité qui semble inquiéter les opérateurs français, et Marc Bouteiller souhaite que des précisions vont bientôt être rendues publiques sur le principe des 51%-49%, qui sera en vigueur après la signature du décret d'application concernant l'investissement étranger.
“Mais en tant que premier investisseur hors hydrocarbures avec 430 filiales implantées en Algérie, nous avons une longueur d'avance, mais la nouvelle règle va changer la donne pour ceux qui viendront ici à l'avenir”, a précisé l'ambassadeur. Sur le départ du groupe Bouygues, l'ambassadeur a minimisé son importance, tout en n'écartant pas l'éventualité de son retour “un jour” en Algérie. Marc Bouteiller a expliqué de son côté que le groupe avait un projet prestigieux et symbolique qu'était la construction de la nouvelle ambassade de grande-Bretagne à Alger et qu'il n'avait pas décroché d'autres marchés dans le BTP du fait que les appels d'offres en Algérie privilégiaient les offres les moins-disantes.
Salim Tamani


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