La marche pour la démocratie, organisée hier matin à Aïn Bénian, et qui a vu la participation de plusieurs dizaines de personnes, a été stoppée net par les forces de l'ordre. Une intervention policière qui a conduit à l'arrestation de près de 25 personnes parmi lesquelles des journalistes, à l'instar du chroniqueur du quotidien d'El Watan, Chawki Amari, et de son collègue Adlène Meddi. L'interpellation, nous dira Chawki, était “violente”. Les personnes interpellées ont été conduites au commissariat de Aïn Bénian, mais le commissaire a catégoriquement refusé de traiter cette affaire, comme nous l'a indiqué notre confrère d'El Watan. “Après notre arrestation, par les services de l'ordre qui semblaient bien préparés pour la circonstance, puisque tout a été quadrillé et que le parcours prévu pour la marche a été investi tôt par les services de police, d'une manière violente, méchante et brutale, nous sommes conduits au commissariat de Aïn Bénian, mais sur place, le commissaire a refusé de prendre en charge l'affaire. C'était une marche pacifique pour la démocratie qui ne requérait pas autant de méchanceté et de violence. Toute cette violence n'a pris fin qu'une fois arrivés à la sûreté de wilaya à Chéraga”, nous dira Chawki Amari, après avoir quitté les locaux de la sûreté de wilaya vers 18h. Ainsi, tous les interpellés dans le cadre de la marche pour la démocratie ont été libérés après avoir signé des procès-verbaux d'audition.