150e Assemblée de l'UIP: le groupe géopolitique africain examine la possibilité de proposer une clause d'urgence sur l'actualité africaine    Sahara occidental: arrivée de Staffan de Mistura aux camps des réfugiés sahraouis    Décès du Commandant du Secteur militaire de Timimoune: le président de la République présente ses condoléances    Grâce aux grands projets décidés par le président de la République, l'Algérie avance à pas sûrs vers sa sécurité hydrique    Sommet mondial sur le handicap : Saïhi s'entretient avec la ministre libyenne des Affaires sociales    L'engagement de l'Etat algérien à répondre aux exigences dans le secteur de la santé souligné    Agressions sionistes contre Ghaza: 50.609 martyrs et 115.000 blessés    Conseil des droits de l'Homme: adoption du projet de résolution présenté par l'Algérie sur l'impact des mines antipersonnel    Statut et régime indemnitaire des corps de l'Education: reprise des réunions ministère-syndicat    Baddari préside une réunion de coordination pour examiner plusieurs questions liées à la formation    Keltoum, la doyenne de l'interprétation féminine au théâtre et au cinéma algériens    Le troisième Salon des "Games & Comic Con Dzaïr" s'ouvre à Alger    Mme Hamlaoui passe en revue avec le SG de l'ONEC les moyens de renforcer les initiatives entre acteurs de la société civile    Foot/ Amical : Suède-Algérie le 10 juin à Solna (FAF)    Classement Fifa: l'Algérie 36e mondial, gagne une place    MDN: saisie de 41 kg de cocaïne à Adrar    L'Algérie dépose un dossier d'inscription de "l'art de l'ornementation avec des bijoux en argent émaillé de l'habit féminin de la Kabylie" auprès de l'UNESCO    Plus jamais ça !    Abdelli et Gouiri nominés pour l'édition 2025    Large adhésion des commerçants au programme de permanence au deuxième jour de l'Aïd El-Fitr    Les sionistes français sont les seuls responsables de la résurgence de l'antisémitisme    Les opérations de recherche et de secours se poursuivent    L'Aïd, une aubaine pour exceller dans la préparation de gâteaux traditionnels    Oum El-Bouaghi Un entrepôt de l'hôpital incendié    Ooredoo adresse ses vœux au peuple algérien à l'occasion de l'Aïd el-Fitr    Une récolte de plus de 120.000 quintaux d'arachides attendue cette saison    Avec ses importants gisements gaziers, la Mauritanie, par une bonne gouvernance, pourrait devenir le Koweït de l'Afrique du Nord    Pour les Algériens, rendez-vous mardi prochain en Afrique du Sud    «Le couscous, racines et couleurs d'Algérie»    Le recteur de la Mosquée de Paris agit-il en tant qu'émissaire à Alger pour libérer l'agent Sansal ?    Tennis/Tournoi M15 Monastir: l'Algérien Samir Hamza Reguig qualifié au 2e tour    Football : Suède – Algérie en amical début juin à Stockholm    La bataille de Djebel Béchar, un acte d'une grande portée historique    Le TNA rend hommage à plusieurs figures du théâtre algérien    «La Présidente de la Tanzanie se félicite des relations excellentes unissant les deux pays»    « Préservons les valeurs de tolérance et de fraternité »        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Guerre des eaux du Nil
Sur fond de fin de règne de Moubarak
Publié dans Liberté le 27 - 04 - 2010

L'Egypte devrait se résoudre à un partage équitable des eaux du Nil, malgré son rejet la semaine d'un nouveau plan de partage des eaux du Nil. Des négociations entre les dix pays de l'Initiative du bassin du Nil (NBI), tenues le 13 avril dernier à Charm el-Cheikh, avaient buté sur le refus du Caire de revoir sa part du fleuve à la baisse.
L'Egypte exploite, en vertu d'un accord conclu avec la Grande-Bretagne en 1929, la moitié du débit du Nil. Mais les autorités du Caire devront se résoudre dans un proche avenir à changer d'attitude. Realpolitik, sinon “Oum dounia” se mettra à dos neuf pays. Si le ministre égyptien de l'Eau a tempêté devant le Parlement que l'Egypte préservera “ses droits historiques” sur le Nil, il faut lire cette gesticulation sous le prisme de la conjoncture qui prévaut dans le pays. Les présidentielles, c'est l'année prochaine et il n'est pas évident que Moubarak se succède à lui-même. Le vieux raïs est malade et son rêve de transférer le bâton de maréchal à son fils Gamal n'est plus donné gagnant. En outre, un autre pays riverain du Nil, le Soudan n'a pas été d'accord pour le partage équitable proposé à la réunion de Charm El-Cheikh. Khartoum est dans la même situation que son homologue du Caire. Le président Omar El-Béchir vient de se faire réélire dans un scrutin controversé et ce n'est pas le moment pour lui de lâcher sur l'eau du Nil. La question est pour lui un fonds de commerce pour magnifier le nationalisme. L'Egypte s'accroche à son accord avec les Britanniques conclu par Londres au nom de ses colonies d'Afrique de l'Est, et à un autre passé avec le Soudan en 1959, pour faire valoir des “droits historiques” sur le fleuve. Des traités que des pays comme l'Ethiopie, la Tanzanie, l'Ouganda, le Kenya ou la République démocratique du Congo contestent au motif qu'ils n'en sont pas signataires. Les différends sur le partage du Nil persiste depuis des années, et l'Egypte va même jusqu'à brandir la menace de l'intervention militaire chaque fois qu'elle sent ses intérêts sur le fleuve menacés. C'est une question de sécurité nationale, martèlent aujourd'hui plus qu'auparavant les dirigeants du Caire, car il est pour Moubarak hors de question de céder la veille de l'élection présidentielle. Pourtant, les tensions autour des eaux du Nil risquent de dégénérer en guerre de l'eau. Certains analystes le redoutent. Egyptiens et Soudanais s'attribuent en effet des droits qui en viennent notamment à démunir l'Ethiopie, qui est pourtant à l'origine de 80% des eaux du Nil. Les pays de l'amont du Nil ont annoncé qu'ils allaient procéder à la signature de l'accord-cadre d'ici le mois de mai, même si l'Egypte et le Soudan refusent d'y adhérer. Il faudra donc s'attendre dans les prochains mois à des déclarations et allusions gouvernementales quelque peu envenimées. Une guerre entre l'Egypte et le Soudan, d'un côté, et leurs homologues du bassin du Nil, d'autre part, est moins évidente. Les Etats- Unis ne laisseront pas envahir les pays de l'Afrique de l'Est où ils sont présents. Et puis, Le Caire et Khartoum sont conscients que le recours à des options militaires afin de confirmer leurs avantages hydrauliques s'avérerait contreproductif. La situation est assez tendue avec notamment des accords passés entre les gouvernements éthiopien et israélien pour construire des installations hydroélectriques sur le Nil Bleu. De même que pour des projets d'ouvrages sur le Nil en Ouganda. Assurément, ces travaux auraient pour conséquence d'altérer la disponibilité en eau que retire l'Egypte des eaux du Nil. Le bassin du Nil est à l'image de l'écrasante majorité des bassins transfrontaliers présents à l'échelle de la planète, il met en perspective un déficit de coopération entre Etats concernés par les eaux d'un même fleuve. Incontestablement, la solution réside dans le partage équitable pour prendre en compte tous les besoins des pays concernés, notamment au vu de leurs populations respectives et des nécessités qui en découlent. Evidemment, avant cela, il faut que la volonté politique de l'ensemble des pays concernés précède la négociation pour un meilleur partage. Pour en revenir au Nil, les observateurs soulignent que l'Egypte n'est plus dans la position des années 1980, quand elle avait des moyens militaires qui l'érigeaient au-dessus de ses homologues régionaux africains. Aujourd'hui, elle doit se faire à un certain nombre de réalités, qui passent par l'exacerbation de la situation politique au Soudan, le renforcement politique et diplomatique de l'Ethiopie, et bien sûr l'absence de dispositions actuelles des puissances internationales à voir un conflit pour l'eau éclater dans la région. Ce pays aurait tout simplement tout à perdre en privilégiant la voie militaire. Son ouverture d'une guerre hydraulique en ferait un pays isolé.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.