Le dernier voyage de notre consœur a été discret. Elle qui avait l'habitude des assemblées générales, des joutes oratoires, des pétitions et des combats, s'en est allée sans crier gare. À Paris, où elle est arrivée il y a un plus d'un an pour une pause, elle voulait d'autres projets. Depuis quelques mois, elle a été gagnée par une discrétion qui ne lui était pas coutumière. Diagnostiquée en novembre, la maladie l'a emportée malgré une opération subie en janvier. La levée de son corps se fera jeudi à l'hôpital Gustave-Roussy où elle est décédée. Un petit groupe de proches l'a assistée dans ses derniers mois. Comme elle l'avait souhaité, elle reposera définitivement à Annaba, sa ville natale, où elle arrivera vendredi. Elle y était née en 1951. À Paris, le Club des journalistes algériens de France (CJAF) s'est dit bouleversé par cette “disparition injuste”. “Baya était le symbole même de l'intransigeance, de la probité et du professionnalisme. Les différents prix qu'elle avait reçus témoignent de son parcours honnête, obstiné pour la vérité. Démocrate, militante des droits de l'Homme, de la liberté d'expression, Baya Gacemi a été toujours pour nous un exemple à suivre. Nous essayerons de ne pas faillir”, a promis le CJAF.