Cette troisième rencontre nationale, à laquelle ont pris part des spécialistes de l'eau venus de plusieurs universités algériennes, mais également de Tunisie, du Maroc, d'Espagne, d'Irak et de France, a été marquée par une réflexion engagée autour de plusieurs ateliers. La troisième rencontre nationale sur l'océanographie-climatologie, placée cette année sous le thème “Eau et développement durable”, a été organisée par la Ligue des activités scientifiques de jeunes, en collaboration avec la direction de la jeunesse et des sports, l'université Abou-Bekr-Belkaïd et le Parc national et s'est tenue, du mardi au jeudi, au siège du Parc national de Tlemcen. Plusieurs conférences-débats ont marqué le déroulement de ce symposium ; les deux précédents avaient abordé le problème de la biodiversité, en 2006, et le réchauffement climatique, en 2008. Le professeur Kettab Ahmed, enseignant à l'Ecole nationale polytechnique d'Alger, département hydraulique, a intitulé sa conférence “Ressources en eau : réalité et perspectives pour un développement durable”. Il a notamment déclaré que la problématique de l'eau risque de poser un sérieux problème à l'échelle planétaire puisque la population atteindra, selon les statistiques, environ 8 milliards d'individus en 2050, ajoutant qu'actuellement plus de 1 milliard de personnes n'ont pas accès à l'eau potable et 2 milliards vivent dans un environnement pollué. Après avoir indiqué que toutes les 9 secondes une personne meurt dans le monde à cause du problème de l'eau, le conférencier a déclaré qu'en Algérie des moyens colossaux ont été engagés par l'Etat pour maîtriser la gestion de l'eau : réalisation d'une centaine de barrages, nouveaux forages, transfert d'une partie de la nappe phréatique, qui détient un important potentiel hydrique, du Sud vers le Nord, opération de mise en place de nombreuses usines de dessalement d'eau de mer sur toute l'étendue du littoral (15 unités seront opérationnelles en 2012 avec un apport de près de 2 300 000 m3/jour). En 2020, a-t-il ajouté, la situation sera critique car les besoins en eau en Algérie seront de 13 milliards de mètres cubes destinés aussi bien pour l'industrie, l'agriculture et la consommation, soit un déficit de 3 milliards puisque les précipitations seront à cette période de l'ordre de 10 milliards de mètres cubes seulement. Pour sa part, Mlle Dagnino Aline, coordinatrice d'IPAD à Madrid, a traité du thème “Amélioration des conditions de vie en réduisant les risques environnementaux dans les zones rurales vulnérables par leur dépendance des ressources naturelles dans des zones écologiquement sensibles”. D'autres conférences ont abordé les thèmes tels “L'écotourisme et le développement durable : enjeux, défi et avenir” ; “Vers une gestion durable de l'eau” ; “Eau, terre, territoire durables : plaidoyer pour l'hydro-solidarité” ; “Eau, éducation environnementale” ; “Les ressources en eau face aux variabilités climatiques et aux besoins du développement socioéconomique” ; “Les barrages algériens face à l'envasement” ; “La problématique de l'eau dans le Moyen-Orient” ; “Politique de l'eau pour un développement durable”. Cette troisième rencontre nationale, à laquelle ont pris part des spécialistes de l'eau venus de plusieurs universités algériennes, mais également de Tunisie, du Maroc, d'Espagne, d'Irak et de France, a été marquée par une réflexion engagée autour de plusieurs ateliers sur cinq thèmes principaux : “Eau, biodiversité et éducation environnementale” ; “Eau et biodiversité” ; “Gestion et politique de l'eau pour un développement durable” ; “Pollution de l'eau” et “Pollution de l'écosystème aquatique” avec des recommandations pour une meilleure gestion de l'eau.