Les sept journalistes cachetiers à la radio El-Bahdja sont privés de travail depuis près de deux mois. Face à cette situation qui leur porte préjudice, ils ont décidé depuis hier d'une grève de la faim, jusqu'à l'aboutissement de leur revendication. Dans le but de dénoncer les “injustices” qu'ils subissent depuis le mois de mars, un rassemblement a eu lieu hier matin à la place de la Liberté de la presse à la rue Hassiba-Ben-Bouali. “Nous avons choisi ce jour, car il coïncide avec la journée internationale de la liberté d'expression”, a déclaré l'un des journalistes cachetiers. En fait, la colère de ces derniers persiste à cause des “conditions du directeur de la radio algérienne par rapport à la réintégration des journalistes”, selon un communiqué de presse adressé à la rédaction. Ces conditions concernent “la publication d'une déclaration publique pour dénoncer la manipulation étrangère et la réintégration des journalistes cachetiers dans d'autres chaînes de radio”. Concernant ces deux propositions, les cachetiers sont catégoriques. “Nous n'accepterons jamais de changer de radio, nous sommes à El-Bahdja et nous voulons y rester”, s'est insurgé l'un de ces journalistes. Sur les autres conditions, dont l'une ne leur permettrait pas d'être permanisés, les journalistes les rejettent comme ils ont rejeté la proposition d'annuler le rassemblement d'hier. Il faut savoir qu'une médiation a été engagée par le syndicat national des journalistes. “Nous avons eu des promesses de réintégration et cela lorsque la justice aura tranché sur notre cas. Mais rien n'a été fait depuis le rejet de la plainte par la justice”, selon le communiqué.