Près de 900 cachetiers travaillent dans les diverses radios de proximité d'Alger. En signe de solidarité avec les journalistes grévistes (cachetiers) de la Radio de proximité El Bahdja, une centaine de journalistes ont tenu, hier, un sit-in devant le siège de la direction de cette radio à Alger. Etaient présents au sit-in, les représentants du collectif de solidarité avec les journalistes grévistes, la Fédération nationale des journalistes algériens et la Fédération internationale des journalistes, plusieurs députés et représentants des syndicats autonomes. Cette action de protestation intervient, selon les représentants des journalistes grévistes, pour exiger leur réintégration, leur permanisation dans leurs postes respectifs et l'arrêt des intimidations ainsi que l'ouverture des portes du dialogue avec les responsables. Les grévistes, au nombre de sept, qui travaillaient au cachet à la Radio El Bahdja, dont certains depuis plusieurs années, exigent également l'arrêt des poursuites judiciaires intentées contre eux par la direction de la Radio El Bahdja. Intervenant lors d'une prise de parole, Samir Larabi, représentant des journalistes grévistes de la Radio El Bahdja, a récusé les chefs d'inculpation portés à leur encontre. «Nous demandons l'application des lois qui régissent le monde du travail», a-t-il affirmé qui dénonce également la précarité dans laquelle se trouvent les journalistes cachetiers. En grève depuis le 7 mars du mois en cours, le représentant des journalistes cachetiers à la Radio El Bahdja a, en outre, déploré le fait qu'ils sont «interdits d'accès à l'enceinte de la radio». «Notre situation n'est pas encore claire», précise-t-il. Dans le même ordre d'idées, le secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes, Nadir Ben Sebaâ, a appelé «à la sagesse de la part des responsables et des journalistes, afin de mettre un terme à cette situation qui n'honore pas le statut du journaliste en Algérie». Par ailleurs, le président de la Fédération nationale des journalistes algériens, Abdenour Boukhamkham, a fait savoir que les responsables de la Radio El Bahdja se sont engagés à régler la situation des journalistes grévistes. Pour rappel, la direction de la Radio nationale a qualifié d'illégale la grève des journalistes. «Cette action illégale, entamée au mépris de toutes les règles, avait pour objectif de perturber le travail de service public accompli par Radio El Bahdja», a affirmé la direction dans un communiqué.