Le tribunal criminel près la cour de Boumerdès a condamné deux djihadistes algériens pour la guerre en Irak à 3 et 5 ans de prison ferme pour “adhésion à un groupe armé”. Il s'agit de S. B. et H. B., âgés de 30 et 32 ans, tous deux originaires de la commune de Aïn Taya. Le procureur a requis la peine de 15 ans de prison pour les deux accusés arrêtés en février 2007 au lendemain des attentats kamikazes ayant ébranlé la localité de Draâ Ben Khedda et Mekla (Tizi Ouzou) et les localités de Si Mustapha et Souk El-Had (Boumerdès). Selon l'arrêt de renvoi de l'affaire, c'est l'interpellation d'un certain B. Mohamed par les services de sécurité qui a permis de démanteler ce réseau de recrutement et de mettre la main sur les deux accusés qui auraient reconnu devant les services de sécurité avoir été enrôlés pour aller combattre en Irak. S. B. surnommé Abou Zeïd a reconnu qu'il s'était engagé le 10 août 2006, avec la seriat du GSPC de Chabet El-Ameur (Boumerdès). Il a reconnu, selon l'arrêt de renvoi, être resté au maquis pendant trois jours en compagnie de vingt autres terroristes habillés en tenue afghane, avant de quitter le groupe pour des raisons de santé. Un fusil de chasse lui a été remis par le recruteur B. Mohamed, un terroriste encore dans les maquis algériens. L'accusé aurait reconnu également s'être rendu le 31 mai 2003 en Syrie puis en Irak en compagnie de 200 volontaires venus de plusieurs pays arabes. Mais il sera arrêté au camp d'entraînement situé à la frontière syro-irakienne par les services de renseignements syriens qui le remettront aux mains de l'ambassade d'Algérie à Damas pour son extradition. À la barre, les deux accusés ont réfuté les accusations portées contre eux, en précisant qu'ils n'ont jamais tenu de tels propos.