Jusqu'au 12 mai prochain, la poésie aura les pleins pouvoirs à Alger pour la quatrième année consécutive, dans le cadre de la manifestation “Oukadiyate El Djazaïr” de la poésie arabe. Placé sous le haut patronage du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et en présence de Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat et représentant personnel du président de la République, de Bouabdallah Ghlamallah, ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, de la ministre de la Culture, Khalida Toumi et d'un grand nombre d'officiels et de représentants du corps diplomatique, la quatrième édition des “Oukadiyate El Djazaïr” de la poésie arabe, organisée annuellement par l'Office national pour la culture et l'information (ONCI), a été lancée officiellement, avant-hier soir, à la salle El Mougar. Cette manifestation qui accueille des poètes arabes de grande facture, se poursuivra jusqu'au 12 mai prochain. Mme Khalida Toumi a, dans son allocution d'ouverture, mis l'accent sur l'importance de cet événement, qui coïncide avec la commémoration du 65e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945. Et c'est d'ailleurs pour cette raison que cette édition a pour thème “La poésie et la culture de la résistance”. “Nous avons choisi le slogan "la poésie et la culture de la résistance", parce que nous sommes convaincus que si le sang ramène la liberté, alors l'encre avec lequel on transcrit des mots sincères, est également ce sang qui coule dans les veines des nations conscientes de ses problèmes et de ses défis”, a-t-elle martelé. Mme Toumi a tenu à rendre hommage aux poètes arabes, d'éternels résistants, tout en ayant une pensée pour la Palestine. Dans son discours, la ministre a également rendu hommage au poète disparu, Omar El Barnaoui, décédé en février 2009, mais dont le poème Min Ajlika Ichna ya Watani mis en musique par Cherif Kortbi, demeure éternel, un classique de la chanson patriotique. Il continue de résonner encore et toujours, notamment dans les salles de classe, où les enfants apprennent cette magnifique poésie écrite à la gloire de nos martyrs. Après la projection d'un petit documentaire sur le parcours d'Omar El Barnaoui, la famille de ce dernier a été honorée, et son fils, largement ému, a prononcé quelques mots et récité une partie d'un poème écrit par son père, à propos de son père. Grande émotion ! Des poètes d'Algérie et d'ailleurs, ont ensuite déclamé leurs poésies au verbe haut, notamment le Syrien Hassan Mohamed El Baïthi, l'Algérien Abdallah Hammadi, le Marocain Mohamed Ali El-Rebbaoui, ou encore le Mauritanien, Sidi Mohamed Oueld Bamba. Ce récital a été entrecoupé d'un spectacle de danse, dispensé avec brio par la troupe de danse de l'ONCI. Les danseurs harmonieux et très appliqués ont exploité à merveille la thématique de la résistance, en proposant une très belle chorégraphie. En outre, des conférences seront animées par les poètes et autres universitaires présents à cette manifestation, et porteront sur la thématique de la résistance dans l'art. En somme, la poésie (le parent pauvre de la littérature !) prendra le pouvoir, pour cinq jours de conférences et de récitals poétiques, à El-Mougar et à l'Atlas.