Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Noureddine Moussa, a affirmé dimanche que les chalets seront démantelés au fur et à mesure de la réalisation des programmes de logements. “Je tiens à préciser que le chalet n'est pas un passeport pour bénéficier d'un logement social, et des enquêtes seront menées sérieusement pour reloger les vrais nécessiteux”, a souligné le ministre, ajoutant que “des gens ont loué leur chalet pour les vacances c'est pourquoi nous allons durcir les conditions d'octroi d'un logement social”. “Ceux qui ont fait et qui font de fausses déclarations auront à faire à la justice et les fraudeurs ainsi que les escrocs seront éliminés de ce dispositif”, a-t-il déclaré. M. Noureddine Moussa a encore affirmé que le statut des sinistrés est fini et que tous les autres cas seront pris en charge dans le cadre des commissions de daïra chargées d'examiner les cas sociaux. Evoquant la crise du ciment qui continue à empoisonner l'avancement de nombreux chantiers, le ministre a indiqué que ce problème doit être pris en charge par les entreprises elles-mêmes, précisant qu'il revient à ces entreprises de s'organiser en groupement pour importer elles-mémes le ciment. “On n'a pas demandé aux entreprises de signer des contrats sachant que le ciment n'est pas disponible.” M. Noureddine Moussa accuse certaines entreprises de bricoleurs et de spéculateurs. “Le ciment est un produit marchand et obéit aux règles de l'offre et de la demande et personne n'a obligé un entrepreneur à prendre de marchés sachant qu'il y a un problème de disponibilité de ce produit.” Le ministre dit avoir invité toutes les structures concernées à appliquer scrupuleusement les pénalités de retard enregistrées sur chaque marché. “On ne va pas rester les bras croisés et nous allons extraire le bâtiment des mains des bricoleurs qui ne s'acquittent même pas de leurs obligations contractuelles.” Concernant les souscripteurs de l'AADL qui ont manifesté récemment devant le siège du ministère, le représentant du Premier ministre a affirmé que la plupart de ces personnes, qui ont déposé des dossiers en 2000 et 2001, ont été informées de l'inéligibilité de leurs dossiers. “Au niveau d'Alger, il yavait 183 000 demandes de logements AADL pour 25 000 logements déclarés éligibles lesquels ont été satisfais, mais nous ne pouvons pas satisfaire toutes les demandes”, a-t-il affirmé. Le ministre a, toutefois, précisé que certains de ces souscripteurs jugés nécessiteux seront pris en charge dans le cadre du programme de 1 820 logements Cnep qui sera lancé incessamment dans la commune de Rouiba. Le ministre s'est interrogé sur le non-lancement des programmes du logement rural au niveau de la wilaya de Boumerdès. Le ministre a tenu à féliciter une entreprise créée dans le cadre du dispositif Ansej ayant réalisé à Corso des logements de très grande qualité. “Bien que j'aie émis des réserves sur le prix du logement, ce jeune est à encourager et nous allons l'aider pour obtenir d'autres programmes”, a-t-il conclu.