La Société de distribution de l'électricité et du gaz d'Alger (SDA), devenue autonome depuis 2006, connaît un déficit. Décision a été prise alors d'introduire une demande auprès des instances de l'Etat en vue de réviser les tarifs de l'électricité et du gaz pratiqués actuellement. Dans une conférence de presse animée au siège de la société, le PDG de la filiale, Boussourdi Abdelkader, dira : « Avec les tarifs actuels, la société accuse un déficit qui ne lui permettra pas, dans un avenir proche, de faire face aux exigences de financement de ses investissements ainsi que la couverture des charges liées à sa gestion. » En termes de nouveaux raccordements, la société a totalisé, au courant de l'année 2008, dans les trois wilayas, 877 807 nouveaux raccordements au réseau d'électricité, mais a enregistré un déficit évalué à 17%. « Le prix de revient pour le kW est de 3,75 DA, il est vendu actuellement à 3,33 DA », assure M. Boussourdi. En matière de gaz de ville, l'entreprise a réalisé 429 000 nouveaux raccordements. Il est également question dans ce volet de revoir les tarifs, puisque la société accuse une perte évaluée à 16%. « Avec 75 000 millions thermies de gaz vendu, la société est toujours déficitaire, compte tenu du prix de vente qui est de 0,35 centime pour 1 thermie, alors que le prix de revient est à 0,37. » Un problème de taille a été soulevé également par le responsable, il s'agit des créances de la société en 2008 qui s'élèvent à plus de 8 milliards de dinars, avec une augmentation de 27% par rapport à l'année 2007, soit 17% de pertes pour la société. La plus grande partie de ces dettes est détenue auprès des administrations publiques et autres clients qui portent la caractéristique de personne morale avec 4, 500 milliards de dinars, suivis des clients privés avec 3,22 milliards de dinars, 545 millions de dinars sont détenus par les prestations non payées, viennent en dernière position les clients industriels avec 344 millions de dinars. « Nous lançons un message de sensibilisation aux citoyens pour qu'ils s'acquittent de leurs redevances. Il est toutefois utile de rappeler que nous essayons toujours de trouver des compromis pour mettre en place des solutions, telles que les échéanciers, etc. » Toutefois, malgré les arguments objectifs présentés par les responsables de la SDA, l'augmentation des tarifs de l'électricité et du gaz est perçue d'ores et déjà comme une charge supplémentaire pour les bourses les plus défavorisées. « L'Etat devrait s'impliquer davantage en subventionnant l'électricité et le gaz, pour alléger les dépenses des foyers, qui subissent une paupérisation programmée », nous confie un citoyen, dont la dernière facture d'électricité s'élevait à 8000 DA. La SDA couvre un périmètre géographique important, qui s'étend jusqu'aux wilayas limitrophes, à savoir Tipaza et Boumerdès. Elle compte pour les besoins de son fonctionnement 6 directions de distribution. L'électrification des bidonvilles en cours |44 sites de bidonvilles se trouvant au Gué de Constantine, les sites les plus importants de la capitale, ont été électrifiés, ils représentent 44 000 abonnés. Viennent en deuxième position 11 sites à El Harrach, soit un nombre de 2300 abonnés. Cette opération a touché également plusieurs sites de baraquements dispersés à travers la capitale, tels qu'à Bordj El Bahri, Aïn Naâdja ou encore Réghaïa.|