Après la démission collective, la semaine dernière, des quatre élus du RCD de l'APC de Tizi Ouzou avec comme motif “la mauvaise gestion et l'absence de transparence dans la gestion des affaires de la commune”, c'était, hier, au tour du RND d'Ahmed Ouyahia de monter au créneau, à travers une virulente déclaration, pour dénoncer ce qu'il qualifie de “situation lamentable dans laquelle patauge la ville de Tizi Ouzou”. “La gestion de l'APC de Tizi Ouzou vient d'atteindre le summum de l'anarchie et de la mauvaise gestion dans toutes ses structures” lit-on dans la déclaration du RND qui souligne que “la gestion de l'APC est devenue ces derniers temps une véritable source de scandales qui ternissent l'image de la ville”. Des scandales qui ont d'ailleurs, est-il précisé, entraîné une enquête de la brigade économique et financière qui a déjà auditionné tous les élus, à leur tête le président d'APC. Parmi ces nombreux scandales qui risquent d'éclabousser dans les jours à venir l'équipe aux commandes de l'APC, le RND qui est, faut-il le rappeler, représenté lui aussi par quatre élus dans cette même assemblée, cite une affaire de matériaux de construction et celle de l'acquisition de pièces détachées dont la dépense ne relève, selon le signataire du document, d'aucune opportunité et celles déjà achetées ne répondent nullement aux besoins de la commune en la matière. En plus de ces scandales, les rédacteurs de la déclaration ne cachent pas, également, leur inquiétude au sujet de la dégradation de l'environnement et du cadre de vie que ne cesse de subir la ville de Tizi Ouzou qui, à travers la multiplication effrénée des dépôts d'ordures sauvages, les détritus qui jonchent les bretelles d'accès, l'état de ses routes, ses trottoirs et rues squattées, la multiplication des parkings sauvages et des marchés informels implantés anarchiquement dans presque tous les axes importants de la ville, offre journellement un spectacle des plus navrant et désolant aux milliers d'automobilistes qui la traverse. Les retards accusés dans la réalisation des différents programmes d'intérêt public, le retard dans l'attribution des subventions aux différentes associations, le non-respect des cahiers des charges en matière d'urbanisme, l'insécurité qui règne au sein de l'APC, notamment au service de l'état civil qui est devenu, estime le député du RND, un véritable marché où l'anarchie se conjugue quotidiennement avec les files interminables, la destruction de registres d'état civil, un fait pour lequel bon nombre d'agents ont comparu devant la justice, ainsi que la remise d'autorisations pour la vente informelle, sont entre autres les faits de “mauvaise gestion” cités par le RND qui plaide pour la dissolution de l'APC et son remplacement par une délégation exécutive communale, DEC, dans le but de redresser un tant soit peu la situation.