Le Festival culturel européen se poursuit à la salle Ibn Zeydoun. Les artistes qui s'y produisent sont originaux et talentueux. Mais jeudi passé, nous avons eu droit à la crème de la crème, au best of the best, à un vieux routier de la musique et un “manouche” du jazz, Philip Catherine. Invité par la délégation de la Wallonie-Bruxelles, Philip Catherine et ses musiciens : le trompettiste Bert Joris et le contrebassiste Philippe Aerts, ont eu plusieurs fonctions, et ont rempli plusieurs missions, le temps d'un concert magistral. Ils ont aidé certains à oublier leurs déboires, d'autres à retrouver leur centre, d'autres encore à exulter, et la plupart à passer une excellente soirée. Une soirée qui vaut la peine d'être vécue. Une soirée inoubliable. Les mots nous échappent pour décrire la prestation de Philip Catherine Trio, tant elle a été forte, intense, riche en surprises et en sonorités. Le concert de Philip Catherine, qui est déjà venu en Algérie en 1984, a été entamé par le thème – assez long – Twice a week. Il a ensuite enchaîné ses autres titres, notamment How deep is the ocean ?, Twice a week, Merci Afrique, Dance for Victor, I fall in love too easily, ou encore Janet, un thème musical dédié à sa fille cadette. Pour le magnifique titre Toscane, Philip Catherine, s'est produit en solo. Drôle et sympathique à la fois, le guitariste a demandé au public, à l'issue du concert, de chanter avec lui. Une cacophonie magnifique où une réelle complicité s'est installée entre les spectateurs et l'artiste. La pureté des mélodies et la simplicité des notes de Philip Catherine, donne l'impression que tout est possible, qu'il est possible de changer le monde et qu'il est permis de rêver. À la sortie d'Ibn Zeydoun, rien n'avait changé en apparence, mais les âmes étaient plus apaisées et les esprits plus rassérénés. Alors merci, Philip Catherine !