Les organisateurs de la rencontre sur “la santé et le bien-être sexuel”, qui s'est tenue jeudi à partir de 18h à l'hôtel Hilton, par le laboratoire Pfizer, ont révélé, par la présentation du professeur Giuliano François de l'hôpital Raymond-Poincaré-Garches de Paris, les résultats d'une enquête, menée dans sept pays du Maghreb et du Moyen-Orient (Algérie, Egypte, Arabie Saoudite, Liban, Maroc, Afrique du Sud et les Emirats arabes unis), sur l'appréciation de la vie sexuelle. Cette enquête, dont l'objectif était de savoir quelle place occupe la satisfaction sexuelle et son impact sur les divers aspects de la vie quotidienne, est le prolongement d'une étude, effectuée au niveau mondial en 2005 et qui a ciblé 12 000 personnes âgées entre 25 et 74 ans, vivant dans 27 pays. Il s'est avéré que si 81% d'hommes et de femmes ne sont pas entièrement satisfaits de leurs relations intimes avec le conjoint, 98% d'entre eux les considèrent comme très importantes pour l'équilibre du couple et l'épanouissement personnel. 66 à 80% des hommes et des femmes sondés estiment que le fait de ne pas atteindre une érection satisfaisante peut être considéré comme étant un problème dans leur vie sexuelle. Lors de la rencontre du Hilton, les professeurs Adjali Kamel du CHU Bab El-Oued et Giuliano François, ont modéré les débats autour du dysfonctionnement érectile et des troubles sexuels en général, qui toucheraient 10 à 15% de la population mondiale masculine. “Dès que le premier signe de dysfonctionnement érectile apparaît, il est nécessaire de faire un bilan général dans la mesure où il n'est pas exclu que l'on retrouve plusieurs affections engendrant ce type de symptômes”, a soutenu le Pr Adjali. Les facteurs de risque sont conséquents aux affections urologiques, au cancer de la prostate et aux affections cardiovasculaires, mais aussi sont liés au stress, à la fatigue, à la dépression nerveuse... et à des causes organiques comme le diabète et l'hypertension artérielle. Il est vrai, en outre, qu'à partir de la cinquantaine, la virilité perd de sa vitalité, naturellement. À ce titre, le Pr Adjali a rappelé que la sexualité constituait “un tabou et était difficilement abordable durant les décennies précédentes. Mais elle ne l'est plus à la faveur de l'introduction de la molécule du médicament sur le dysfonctionnement érectile, dont les Algériens en sont demandeurs”. Il a ajouté que “les troubles sexuels relèvent du couple d'où la nécessité d'écouter les deux parties et de leur assurer une prise en charge psychologique”.