Les pannes sexuelles masculines sont-elles liées à l'inertie politique ? Ce n'est pas le thème d'un débat, mais une hypothèse qui permettrait de voir plus clairement l'incroyable asthénie politique et économique du régime. Jeudi dernier s'est tenue une rencontre sur « la santé et le bien-être sexuel » à l'hôtel Hilton, où bien sûr, il n'a pas été question de politique mais de l'impact de la satisfaction sexuelle sur la vie quotidienne. Cette dernière étant catastrophique, en d'autres termes, les pays développés sont-ils ceux où les dirigeants et les dirigés sont épanouis sexuellement ? La question vaut son pesant de Viagra et on peut le voir comme ça, l'Algérie est gouvernée par des grincheux et aigris, qui du fait de ne pas avoir de sexualité accomplie, peuvent rendre leur vie, et donc la nôtre, désagréable. Un psychanalyste affilié au FFS aurait fait remarquer que c'est la société toute entière qui est une victime sexuelle fantasmatique d'un acte manqué plus haut, qui se transforme en viol virtuel quotidien. Tout cela est compliqué bien sûr, d'autant que la sexualité des hommes et des femmes répond souvent à des impératifs liés au subconscient et à l'enfance. Mais la question mérite d'être posée, la démocratie est-elle une sorte d'orgasme pour tous, à l'inverse de la dictature, harem où le mâle dominant concentre tous les pouvoirs ? Bien sûr, c'est le laboratoire Pfizer qui a organisé ce colloque, celui-là même qui a inventé le Viagra et du coup, rendu la vie heureuse à des millions d'hommes. Installé en Algérie, le laboratoire s'attelle à étudier le comportement sexuel local. Composé à 35 millions d'êtres humains, dont la moitié sont des femmes qui attendent que l'autre moitié les aime, le pays est en panne. Comment ? C'est l'objet d'une prochaine rencontre qui vient, nous venons de l'apprendre à l'instant, d'être interdite par le wali d'Alger.