Le président du Forum international de la Finance a expliqué qu'en 2008 la crise a touché l'Algérie à travers les prix du pétrole qui ont baissé de 148 dollars le baril en juin 2008 à 49 dollars six mois après. La fragilité de l'Union européenne est une aubaine pour l'Algérie qui a exprimé son souhait de voir certaines clauses de l'accord d'association révisées. C'est du moins ce qu'a laissé entendre hier M. Brahim Gacem, expert financier international de Business Management, université de Genève, qui a présenté une communication au Centre de presse d'El Moudjahid, sur la crise financière internationale et les restructurations bancaires. “Aujourd'hui, au vu de la crise, souvent, les premières réactions sont celles de créer des barrières aux échanges pour se protéger. Les arguments de l'Algérie seraient mieux compris, en plus, elle possède un matelas de devises dont les Européens ont grandement besoin”, estime Brahim Gacem. Le président du Forum international de la finance, faisant une sorte de rétrospective de la crise financière, a expliqué qu'en 2008 la crise a touché l'Algérie à travers les prix du pétrole qui ont baissé fortement, passant de 148 dollars le baril en juin 2008 à 49 dollars six mois après. Les recettes ont été divisées par trois. Par ailleurs, l'euro est monté par rapport au dollar, ce qui a engendré le renchérissement des importations algériennes. La situation est différente aujourd'hui, le prix du pétrole est remonté et affiche une moyenne de 75 dollars le baril. L'euro a perdu 20% de sa valeur face au dollar durant les six derniers mois. Du coup, la facture (le coût) des importations de l'Algérie devrait baisser de 20%. “Aujourd'hui, cette crise est bénéfique pour l'économie algérienne. Mais si la crise perdure, il y a un risque de ralentissement de la croissance économique mondiale, et donc un ralentissement des exportations du pétrole en raison de la contraction de la demande”, précise M. Brahim Gacem qui a présenté aussi la sixième édition du Forum international de la finance, prévue les 8 et 9 juin 2010, à l'hôtel El-Aurassi (Alger). Les stratégies de financements optimisés des mégaprojets d'investissement, le rôle et les responsabilités de l'industrie des assurances dans la couverture de ces projets, notamment dans les secteurs énergétiques, du traitement de l'eau, des transports et des infrastructures vecteurs, porteurs du programme de développement sur les prochaines années en Algérie : les nouveaux produits, tels que la finance islamique et son développement international seront à l'ordre du jour de cette rencontre. Quelle stratégie et quelles approches pour la gestion du patrimoine public dans un contexte de contraction et raréfaction des ressources financières prévisibles ? Quelles approches et quelle politique de placement et de rentabilisation des avoirs financiers de l'Algérie ? Autant de questions qui seront débattues.