Le président de l'Assemblée populaire de la commune de Batna, Mohammed Houara, a confirmé, dans une conférence de presse qu'il a animée avant-hier, qu'il n'a nullement l'intention de démissionner de son poste de premier responsable de la commune de Batna. Cette déclaration à la presse intervient au moment où 22 élus de l'APC ont signé un retrait de confiance et commencé la procédure nécessaire. Confronté à cette situation, il dira qu'il laisse le soin à sa tutelle de décider de son sort. Le blocage au niveau de l'APC de Batna dure depuis le 29 novembre 2007 malgré les maintes interventions de responsables au niveau local et nationale. La dernière intervention est celle du ministre de l'Enseignement supérieur, M. Harraoubia, en visite à Batna au début de la semaine passée. Il s'est réuni avec les élus de son parti, le FLN, dont environ 10 membres de l'APC font partie de l'opposition du P/APC. Cependant, la médiation de M. Harraoubia n'a pas abouti. Le président de l'APC de Batna a fait entendre qu'il est victime d'une guerre d'intérêts. “Je n'ai pas voulu revenir à cette responsabilité que j'ai occupé durant 20 ans, de 1964 à 1984. On m'a demandé de revenir et j'ai dit non. Puis on a insisté et j'ai fini par accepter.” M. Houara dira encore : “Je ne démissionnerai pas (…). Je vais réunir l'assemblée et je changerai l'organe exécutif et ce, à partir du prochain conseil.” Le P/APC de Batna est revenu sur l'affaire des 200 postes budgétaires de la commune qui ont fait couler beaucoup d'encre. “Tout ce brouhaha parce que j'ai refusé de répondre aux sollicitations de certains membres pour en faire profiter leurs proches. J'ai préféré faire passer en premier les jeunes qui travaillent à l'APC depuis des années dans le cadre du pré-emploi et d'autres personnes qui en ont vraiment besoin, dont des victimes de la tragédie nationale. J'ai mis en place une commission que j'ai chargée du dossier. Et j'ai recommandé de prendre en premier lieu les personnes que j'ai déjà citées.” La commune de Batna se trouve depuis presque trois ans en état de blocage. Un blocage qui nuit à son développement. Selon son actuel P/APC, elle est au cœur d'une grande polémique et un plan d'environ 54 milliards de centimes est dans les tiroirs en raison du blocage de l'APC.