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Travailleurs : le calvaire du repas de midi
Publié dans Liberté le 25 - 05 - 2010

Après une grève d'une remarquable cohésion, les cheminots ont eu gain de cause. Auparavant, d'autres corporations, les enseignants et les médecins notamment, s'étaient mobilisées pour défendre leurs statuts respectifs.
Mais la question sociale, ainsi regardée à travers une grille de salaire, ne constitue que la face cachée de la question sociale en Algérie. Autour du monde du travail, dans les espaces qui entourent les usines, qui tournent encore, les chantiers et les bureaux s'observent comme une détresse contenue des travailleurs.
À la manière d'expédier leur déjeuner, se mesure la trop grande dégradation des conditions de travail de nos ouvriers et employés. C'est un privilège qui ne subsiste que dans quelques anciennes unités d'entreprises publiques qu'un repas soit servi au personnel. Et quelques rares employeurs ont recours à des traiteurs, mais dans le contexte du marché de l'alimentaire, la relation se prolonge rarement sans des problèmes de relation commerciale qui aboutissent à la rupture.
En tout état de cause, dans l'écrasante majorité des cas, la question du repas, comme celle du transport, est de la responsabilité personnelle de l'employé. Détachée de la question générale des conditions de travail, elle contraint les travailleurs à la débrouille. On peut les voir, dans les zones industrielles, agglutinés autour de kiosque en tôle, avalant des casse-croûte cuits dans des conditions d'hygiène qu'il est inutile de décrire, debout sous la pluie ou au soleil, ou assis sur un quelconque objet improvisé siège. Les femmes retournent au bureau ou dans un vague réduit pour bouffer leur sandwich dans la discrétion qui entretient ce qu'il leur reste de dignité. Les plus prévoyantes arrivent au poste avec un repas maison, souvent fait de restes du dîner de la veille ; il ne leur reste qu'à dénicher le recoin qui leur assurera la tranquillité nécessaire à ce qui aurait dû être une pause-repas.
On peut les voir aussi en ville, où fleurissent toutes sortes de pourvoyeurs de coupe-faim. Des cadres d'institutions en tenue convenable se tiennent sagement devant un rôtisseur débordé. Quand midi survient, l'industrie du fast-food s'emballe pendant que les institutions sont mises à l'arrêt, le temps que leurs employés arrivent au bout de leurs files d'attente puis expédient leurs misérables casse-dalle.
Même les épiciers se transforment en gargotiers. On peut y confectionner son repas à base de fromage, conserves, limonade et de pain, dont ils sont devenus d'incontournables dépositaires.
Dans ce monde de frigos maculés, d'huile brûlée, de malbouffe, il n'y pas que la qualité de la nourriture qui constitue une agression à la dignité de personnes laborieuses. Manger à son poste, avaler sa pitance dans les escaliers ou parfois sur le trottoir ont quelque chose de dévalorisant pour quelqu'un qui travaille pour… se nourrir dignement. Sur place, ces “victimes” du repas de midi ont du mal à trouver la posture qui concilie leur maintien de femmes et d'hommes d'ouvrage avec la calamité de ce piteux régime.
Pendant ce temps, ces commerces du ventre, opportunistes de la “faim sociale” règlent leurs prix en fonction du nombre d'emplois qui se créent dans leurs secteurs.
Pour les gens qui travaillent, dans les catégories professionnelles basses et moyennes, le repas de midi est devenu la seconde épreuve, après celle, quotidienne aussi, du transport.
M. H.
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