Dans la partie consacrée au Sahara occidental de son rapport 2010 sur la situation des droits de l'homme dans le monde, Amnesty International a indiqué, la “dégradation continue” des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, relevant la poursuite des atteintes aux droits des citoyens sahraouis qui revendiquent leur droit à l'autodétermination. Amnesty International a relevé que “les autorités marocaines imposent des restrictions aux libertés d'expression des partisans du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination”. L'organisation non gouvernementale a rappelé dans son rapport que “les citoyens et les défenseurs sahraouis des droits de l'homme font systématiquement l'objet d'exactions et de surveillance étroite, menacés et brutalisés par les forces de sécurité” marocaines. Elle ajoute que “des dizaines de Sahraouis ont été jugés arbitrairement pour avoir exprimé leur opinion sur la situation des droits de l'homme au Sahara occidental”, tout en soulignant que ces “procès ne répondent pas aux normes d'une procédure équitable”. Le rapport relève, par ailleurs, que “plusieurs dizaines de Sahraouis revendiquant l'indépendance ont été battus et brutalisés par les forces de sécurité marocaines”, ajoutant que “les militants des droits de l'homme sahraouis ont été empêchés de circuler librement, de voyager, d'assister à des procès, de recueillir des informations sur la situation des droits humains ni de rencontrer des personnalités étrangères”. Elle a rappelé l'arrestation des sept militants à leur retour des camps de réfugiés. Amnesty International a en outre rappelé l'exil forcé imposé à la militante sahraouie Aminatou Haidar, en novembre dernier et l'interdiction faite à cinq militants sahraouis de se rendre en Mauritanie en confisquant leurs documents d'identité et de voyage. Pour rappel, plusieurs ONG dont Human Right Watch (HRW), la commission des Nations unies aux droits de l'homme et la mission du Parlement européen avaient relevé les violations marocaines des droits de l'homme pour priver le peuple sahraoui de son droit à l'autodétermination.