Les nouveaux venus, appelés à renforcer l'équipe Ouyahia, sont tous des professionnels, chacun dans son secteur. Ils n'ont pas été parrainés par des partis mais choisis sur la base de leurs compétences. Longtemps attendu, le remaniement ministériel est enfin tombé, mettant fin aux supputations. Ce qui est à retenir est la suite du mandat d'Ouyahia à la tête de la nouvelle équipe. Même s'il se voit assisté par un vice-Premier ministre, en la personne du désormais ex-ministre de l'Intérieur, Ouyahia a la préférence du Président qui voit en lui le technicien parfait pour mener à bon port les réformes et avoir l'œil sur le faramineux budget dégagé pour le prochain programme quinquennal. La présence de Yazid Zerhouni à ses côtés ne peut que le réconforter et alléger la masse de dossiers s'il venait à lui confier ceux relevant de la politique intérieure et la lutte antiterroriste. C'est une lecture parmi d'autres. Les grands perdants des partis de l'alliance présidentielle sont le FLN et le MSP. Le premier n'a pas été retenu pour reprendre le relais comme on y avait été habitués. Le second, en perte de vitesse, laisse sur le carreau un de ses ministres. Le départ de Chakib Khelil, “appelé à d'autres fonctions”, selon l'euphémisme habituel, démontre on ne peut mieux l'ampleur et la gravité de la corruption à Sonatrach, entreprise dont il était le véritable patron. Son collègue Temmar, hier, véritable tête pensante du Président, se voit relégué à un poste où il aura tout le loisir de faire de la prospective et de tenir le fichier de la statistique. Ses hésitations et ses volte-face, quand le pays avait un besoin urgent de prises de décisions économiques, ont fini par le décrédibiliser aux yeux de ses interlocuteurs étrangers. Les nouveaux venus, appelés à renforcer l'équipe Ouyahia, sont tous des professionnels, chacun dans son secteur. Ils n'ont pas été parrainés par des partis mais choisis sur la base de leurs compétences. Le nouveau ministre des Technologies de l'information est un technicien qui connaît son métier et qui a maintenant carte blanche pour réaliser son programme, banaliser le conflit avec Djezzy, dont son prédécesseur avait fait une affaire d'Etat quand le souci de la rentabilité et la raison auraient largement suffi. L'importance redonnée au département de la Communication par l'érection d'un ministère au lieu d'un secrétariat d'Etat, sans véritable pouvoir, et le choix d'un professionnel promettent que ce secteur connaîtra bientôt un nouveau souffle et que des passerelles seront jetées entre les journalistes et le nouveau ministre, avant tout journaliste jusqu'au bout des ongles. Ceci reste à prouver sur le terrain sur la base d'une feuille de route pour chacun. O. A. [email protected]