“Les gemmes taillées sont souvent sujettes de fraude et de contrefaçon ayant pour finalité de tromper le consommateur. Ce qui rend ce secteur plus vulnérable de par le monde. Pour la commercialisation de ces pierres précieuses, il est donc plus que nécessaire d'établir des normes suivant les procédures d'identification légale”, a affirmé le professeur du CPRMRS brésilien, Percio de Mores, lors du séminaire international tenu les 29 et 30 mai, au centre universitaire de Tamanrasset. Abordant l'expérience brésilienne dans le domaine des minerais, notamment des moyens de protection des substances justifiant une exploitation, M. Percio a évoqué l'association non lucrative ABNT qui “veille sur les normes techniques de l'exploitation des gemmes avec pour objectif de faire bon usage des biens et services, tout en établissant des certificats de garantie et d'identification afin de répondre aux besoins de la consommation et de la production de façon à réduire les coûts et à améliorer les prestations”. Du point de vue judiciaire, l'intervenant a insisté sur l'adhésion du cadre légal dans chaque exploitation en citant comme exemple le code de défense interdisant toute commercialisation non conforme aux normes brésiliennes, particulièrement aux qualités industrielles qui s'effectuent dans des laboratoires bien équipés et par des professionnels irréprochables et spécialistes en la matière. “Ce qui rend inéluctablement facile le contrôle des activités minières soumises aux règles d'art et techniques internationalement reconnues”, a-t-il souligné. Intervenant dans ce contexte, le professeur de l'école de mines de l'Ufop brésilienne, Antonio Grandini a, en faisant une longue description du musée Our Preto de la ville Minas – relancé par le Français Gorceix en 1874 – où l'on trouve un squelette datant de 10 mille ans et plus de 2 000 échantillons de pierres, a expliqué que “la coopération entre l'Algérie et le Brésil est d'un apport bénéfique et commun visant à préserver le patrimoine géologique et, du coup, développer des théories en mesure de mettre en évidence le potentiel minier et, par conséquent, booster notre économie, et ce, en mettant en place des stratégies qui répondent aux exigences mondiales faisant de ce secteur un véritable générateur de capitaux”. Revenant à l'objectif du séminaire organisé conjointement par le ministère de l'Energie et des Mines et celui de la PME et de l'Artisanat sous le thème : transfert de connaissances pour la production de gemmes taillées, bijoux et artisanat minéral, le directeur général de l'Office national de la recherche géologique et minière (ORGM), Aouli E., a mis en exergue la nécessité de créer une école-pilote de taille de gemmes à Tamanrasset en faisant référence aux importantes potentialités quantitatives et qualitatives de la région, ainsi qu'aux infrastructures géologiques et géophysiques mises en place, notamment à Amesmessa, Tirek, O-Mizaouin, Timgaouine et Abonrof où se trouvent les importants gisements d'or. Pour ce qui est de l'exploitation minière, le DG de l'ORGM a évoqué l'ensemble de techniques d'études adoptées pour la valorisation semi-industrielle des minerais à l'idée de montrer les capacités d'exploitation soutenant le projet de cette école-pilote. Pour sa part, le directeur de la Chambre de l'artisanat et des métiers de la wilaya a précisé que “cette coopération nous est avantageuse et profitable dans le cadre du développement local à travers le transfert de connaissance dans le domaine de la joaillerie artisanale, la fonderie de bijoux et l'artisanat minéral. Aussi, pour rendre le système de production locale plus efficace, durable et compétitif en créant de nouveaux mécanismes d'encouragement dans la wilaya ayant au total 278 artisans, dont 54 sont enregistrés sous forme d'association ou de coopérative”.