Le traitement d'une intoxication alimentaire en milieu hospitalier revient à plus de 10 000 DA la nuit, a affirmé Brahim Khidri, directeur du commerce de la wilaya de Mila. La deuxième caravane de sensibilisation sur les risques d'intoxication a atterri, en milieu de semaine, dans la ville de Ferdjioua, à l'ouest de la wilaya de Mila. Placée sous le thème “Un été sans intoxications”, cette deuxième édition, initiée par la direction du commerce en collaboration avec l'association Amel pour la promotion et la défense du consommateur et la participation de l'Union des commerçants de Ferdjioua, s'est déroulée au niveau du cinéma El Maghreb de la ville et a connu de nombreuses manifestations thématiques, dont une exposition de produits alimentaires ou industriels classés dangereux, des communications scientifiques et des sorties de proximité animées par des cadres de la DCP et leurs homologues de l'association Amel. Toutes ces activités ont eu pour credo la protection du consommateur contre les intoxications. Les animateurs de l'exposition, des spécialistes de la qualité industrielle, ont mis sous les feux de la rampe une large gamme de produits, familiers pour le citoyen ordinaire et d'apparence anodine, mais nocifs, voire dangereux en réalité pour la santé. Il s'agit notamment de pâtes alimentaires et de conserve de tomate issus de la contrebande, de détendeurs et de tuyaux à gaz non conformes aux normes industrielles de fabrication, de produits laitiers périmés, d'huile d'olive frelatée, de jus et de boissons gazeuses inidentifiables par défaut d'étiquetage, etc. Les exposants ont saisi cette opportunité pour sensibiliser les visiteurs de leur pavillon sur la nécessité d'avoir le réflexe salutaire de vérifier, avant l'acquisition de n'importe quel produit, la date de validité et l'origine et de s'abstenir d'acheter tout produit périssable ou sensible (œufs, lait et dérivés, produits de la mer, pain, viandes rouges, confiseries, pâtisseries...) exposés au soleil, à la poussière ou aux gaz polluants des échappements de voitures ou stockés dans des endroits où la chaîne de froid n'est pas respectée. Sur ce dernier point, précisément, une inspectrice de la qualité des produits alimentaires a rappelé, lors de son intervention, les conditions et les normes de froid pour le stockage des produits périssables. Elle expliquera que “les œufs, le poulet et la mayonnaise se conservent à +4° degrés Celsius, les gâteaux de pâtisserie à +3°, le poisson à 2°, la viande rouge à 7°, le casher à moins 6°, la merguez dans une température ambiante de 4 à 8°”. Elle soulignera dans ce même sillage qu'un poulet de chair âgé de moins de 7 semaines est impropre à la consommation. Pour sa part, le directeur du commerce, Brahim Khidri, en appelant les citoyens à collaborer positivement avec les brigades de contrôle des prix et de la qualité pour aider à endiguer le déplorable phénomène du commerce illicite, fera savoir que le traitement d'une intoxication alimentaire en milieu hospitalier revient à plus de 10 000 DA la nuit. Et d'ajouter dans la foulée que son administration mobilisera, durant la période estivale, des femmes spécialisées dans la préparation des collations collectives pour aider les familles qui célébreront cet été des fêtes de mariage ou de circoncision afin d'éviter les déplorables intoxications alimentaires collectives enregistrées par le passé dans certaines noces.