Le secteur de la jeunesse et des sports en Algérie bénéficiera d'une enveloppe de plus de 1 130 milliards de DA à la faveur du programme d'investissements publics pour la période 2010-2014, adopté lors du Conseil des ministres qui s'est réuni le 24 mai dernier sous la présidence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Cette enveloppe sera dédiée à la réalisation de 80 stades de football, 750 complexes de proximité, 160 salles polyvalentes, plus de 400 piscines, plus de 3 500 aires de jeux, plus de 230 auberges et maisons de jeunesse et plus de 150 centres de loisirs scientifiques pour jeunes. Avec cette aide conséquente, le sport national connaîtra, selon des experts, un “boom certain” en matière d'infrastructures qui “se répercutera, sans aucun doute, sur les performances des sportifs algériens dans les compétitions internationales”. Ce programme s'inscrit dans la dynamique de reconstruction nationale entamée par le gouvernement algérien et confirme la détermination de l'Etat à apporter son soutien au développement du sport et du secteur de la jeunesse en Algérie, relève-t-on. Ainsi, durant la période allant de 2005 à 2009, le programme quinquennal du secteur de la jeunesse et des sports comportait pas moins de 2 773 projets relatifs à de nouvelles réalisations (maisons de jeunes, complexes sportifs de proximité, piscines couvertes, stades d'athlétisme, etc.), 1 317 projets de valorisation d'infrastructures existantes et 43 projets en étude, soit un total de 4 133 projets avec une autorisation de programme de 138 517 520 000 DA. Il comportait également les réévaluations notifiées au titre de deux grands projets du programme antérieur d'un montant de 20 212 000 000 DA et qui concernent les nouveaux stades de Tizi Ouzou et de Baraki.Les réalisations du programme 2005-2009 se sont déroulées à un rythme soutenu, avec un total de 2 305 projets livrés à la fin 2009, soit près de 83,12% du programme achevé. Toutefois, l'obtention de bons résultats sportifs et l'amélioration du niveau des athlètes ne s'arrête pas seulement à l'enrichissement du parc infrastructurel du secteur, mais nécessite aussi plus d'intérêt à la promotion de la pratique sportive et à la formation, comme l'a souligné le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, lors de visites de travail à Annaba et Béjaïa dernièrement. “Il est possible de réaliser un bond qualitatif dans la pratique sportive, d'autant que le pays dispose d'infrastructures conséquentes et de compétences à même de contribuer au développement du sport”, avait-il notamment déclaré lors d'une visite à Annaba. Le programme quinquennal 2010-2014 permettra, en outre, la création d'emplois en faveur de la jeunesse algérienne, ce qui constituerait “un puissant levier de croissance et de modernisation du pays, que ce soit dans le sport ou dans les autres secteurs”, soulignent les mêmes experts. “L'Etat ne cesse également d'afficher sa volonté et sa détermination à soutenir le renouveau du football national, en témoignent les mesures prises par le président de la République pour accompagner les clubs en période de transition vers le professionnalisme à partir de la saison 2010-2011 et ce, pendant au moins cinq ans dans les différents domaines”, rappelle-t-on. Ainsi, un prêt de 100 millions de DA sera octroyé aux clubs professionnels constitués en société avec un intérêt symbolique et une période de grâce de 10 années, ainsi que la concession d'un terrain pour l'édification d'un centre d'entraînement avec une aide à hauteur de 80 % du coût de réalisation. Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), M. Mohamed Raouraoua, a salué le soutien du président de la République au projet de professionnalisation des clubs de football en Algérie, se disant “honoré” de voir le président de la République partager “les mêmes préoccupations en tant que premier sportif et premier supporter, ayant manifesté sa joie après la victoire”. “Aujourd'hui, M. le président, vous soutenez le projet de professionnalisation des clubs de football dans notre pays, convaincu en cela qu'il n'existe d'autre alternative pour atteindre de meilleurs niveaux professionnels que l'organisation, la formation et la gestion, conformément aux méthodes scientifiques et aux critères en vigueur de par le monde”, a écrit M. Raouraoua dans un message au président Bouteflika. Cependant, ni l'aide de l'Etat ni les jeunes talents ne seront suffisants pour la réussite du passage d'un système amateur à un système professionnel sans la contribution du mouvement sportif national, souligne-t-on.