“Nous avons l'impression que notre cité n'est pas considérée comme faisant partie du périmètre urbain”, nous a dit un membre de l'association du quartier. Bien que cette cité soit à quelques encablures du siège de la daïra, elle ne bénéficie pas des mêmes programmes que les autres quartiers. À commencer par la route qui va du centre-ville jusqu'à l'ex-cité Caper. Cet accès est complètement délabré depuis des années. La réalisation d'un projet d'assainissement des eaux pluviales l'a endommagé davantage à telle enseigne qu'il est boudé par tout le monde. “Vous voyez, nous préférons passer du côté du lotissement nord car, là bas, au moins les accès sont praticables”, nous lance un résidant de ce quartier. Notre interlocuteur craint que le bitumage de cette route n'aille pas plus loin que l'entrée de la Caper. “En tout cas, cette fois-ci, nous n'allons pas nous taire”, tel est le mot d'ordre des jeunes du quartier. Ajouter, bien sûr, toutes ces conduites d'eau qui laissent perdre des quantités énormes d'eau. “Même le projet d'adduction d'eau potable n'a pas réussi dans notre cité”, nous signale un septuagénaire. “Vraiment, on se demande si on nous considère comme des habitants de la ville”, a enchaîné cet interlocuteur. Et de s'interroger : “Sommes-nous toujours des indus occupants ?” Il faut dire qu'au lendemain de l'Indépendance, cette cité, baptisée du nom d'un colon français nommé Caper, a été peuplée par des veuves de chahid. Si des quartiers récemment créés ont toutes les commodités, à ce niveau, une trentaine d'habitations ne sont pas raccordées au réseau du gaz de ville. “Nous utilisons toujours le gaz butane”, nous apprendra un habitant. Dans le même sillage, le hameau des Boumriche, non loin de la cité Caper, attend toujours la réponse des responsables au sujet de leur raccordement au réseau. “La station qui alimente Boghni et beaucoup d'autres régions de la vallée sud est réalisée en face. Nous sentons toujours l'odeur des substances dégagées par les appareils, mais nous ne jouissons pas des bienfaits de cette commodité”, tient à souligner un citoyen de ce hameau qui nous rappelle que même le ministre de l'Energie, en visite en 2005 au lotissement social à l'occasion de la mise en service du gaz naturel, a été destinataire de l'une de leurs doléances envoyées à toutes les autorités.