Le collectif “Vérité et justice sur la mort d'Ali Ziri”, ce sexagénaire algérien qui avait succombé à une maltraitance dans un barrage de police à Paris, a décidé d'amplifier sa mobilisation pour se faire entendre par les autorités françaises en organisant une soirée hommage à la victime et “à toutes les victimes des violences policières”. Cette soirée aura lieu le 19 juin prochain, de 16h à 23h, à la salle Jean-Vilar à Argenteuil. “Malgré la gravité des faits, dénoncent les membres du collectif, les fonctionnaires soupçonnés d'avoir causé la mort d'Ali Ziri n'ont été ni suspendus ni déplacés.” Au contraire, c'est Arezki Kerfali, 62 ans, invalide à 60%, qui conduisait la voiture, qui comparaîtra le 24 juin prochain au tribunal correctionnel de Pontoise pour “outrage”. L'affaire Ali Ziri aurait été initialement classée “mort naturelle” avant que la mobilisation citoyenne ne contraigne l'appareil judiciaire à procéder à une autopsie sur la dépouille de la victime. Ses conclusions sont accablantes et une instruction est en cours pour “coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner”. Lors de cette soirée, sont notamment prévues les interventions de Mouloud Aounit (MRAP), Matthieu Bonduelle (Syndicat de la Magistrature), Erik Blondin (Syndicat Sud-Intérieur Police) et Patrick Delouvin (Amnesty International).