L'auditorium du rectorat de l'université Djillali-Liabès a abrité, samedi dernier, une journée d'étude nationale des droits de la défense dont le thème principale s'est articulé autour de “L'immunité de l'avocat”. Organisée à l'initiative de l'ordre des avocats locaux, la rencontre a enregistré la présence des bâtonniers de la plupart des wilayas du pays, des magistrats de la cour, des avocats et des étudiants ainsi que de nombreux juristes et spécialistes du droit et a donné lieu à la présentation de conférences touchant précisément aux textes réglementaires régissant les droits de la défense, l'exercice de la fonction d'avocat et la consécration du rôle de la défense et l'immunisation de l'avocat. Selon les initiateurs de cette rencontre, l'objectif fixé de cette journée d'étude vise principalement à mettre en relief le caractère universel des droits de la défense qui repose fondamentalement sur l'immunité de l'avocat, en précisant que celle-ci constitue des références essentielles pour une société juste où les droits des citoyens sont préservés équitablement. Dans son allocution, le bâtonnier du barreau de Sidi Bel-Abbès, Me Athmani a d'emblée estimé qu'à “la différence du droit du client, l'immunité du travail de l'avocat est un droit qui lui appartient en propre et bénéficie de la même protection”. Et d'ajouter : “C'est à ce sujet qu'on s'est associé lors de cette journée d'étude pour illustrer le questionnement relatif à l'universalité en abordant la thématique des droits de défense en ouvrant le débat autour de deux problématiques essentielles. Premièrement : Est-ce que l'avocat a une protection juridique qui le protège des menaces d'accusation dans l'exercice de ses fonctions et ce, conformément aux droits de défense universels ? Secundo : Est-ce que la loi 04/91organisant la profession de l'avocat répond réellement aux conventions, traités universels et la Constitution qui visent la consécration des principes de base des droits de défense pour la protection de l'individu et l'équilibre de la société ? Dans ce sens et pour face à tout règlement de compte, nous proposons la mise en place d'un comité de sages composé essentiellement d'anciens bâtonniers pour défendre les avocats victimes”. Lors des débats, les participants, qui ont souligné l'importance de la tenue de cette rencontre, ont également abordé presque toutes les idées qui touchent le renforcement du rôle de la défense et l'immunisation les avocats contre le despotisme quel qu'il soit.