Selon boubekeur Benbouzid, seulement 20% des parents assurent le suivi de la scolarité de leurs enfants. Le reste confie cette lourde mission à l'enseignant en particulier et l'établissement scolaire en général. “les parents doivent être la première école”, estime le ministre. La scolarisation des enfants dès l'âge de 6 ans est un droit garanti par la Constitution du pays. Mieux, la loi fondamentale en fait une obligation pour la société et les parents. Si l'Etat algérien a, depuis l'indépendance du pays, enregistré des avancées considérables dans ce domaine, la question se pose avec acuité pour les parents d'élèves. Ces derniers, du moins très nombreux, sont ceux qui croient que leur mission s'arrête à l'inscription de leurs enfants à l'âge de 6 ans dans l'école la plus proche du quartier. Pour eux, l'établissement scolaire, à sa tête l'enseignant, doit à lui seul assurer non seulement l'enseignement, mais aussi le suivi quotidien de la scolarité de l'enfant. L'enseignant est plus calé pour cela et sait s'y prendre avec ses élèves, arguent souvent les parents pour se donner bonne conscience. Résultat : très peu sont ceux qui sont conscients du rôle positif qu'ils peuvent jouer dans la réussite scolaire de leur progéniture. Selon le premier responsable du secteur de l'éducation nationale, seulement 20% des parents veillent au bon déroulement du cursus scolaire de leurs enfants. Un taux qui nous laisse perplexe et qui interpelle toute la famille de l'éducation. Car ce taux insignifiant, soutient Benbouzid “dénote de la démission des parents.” Une démission déjà signalée, voire décriée, par les directeurs d'école et les enseignants mais qui n'a, semble-t-il, pas perturbé outre mesure les concernés. Le ministre de l'Education a profité de la tournée qu'il a effectuée au niveau des centres d'examen de la deuxième session de l'ex-6e, qui s'est déroulée jeudi, pour secouer les parents. “Les parents d'élèves devraient s'impliquer davantage dans la scolarité de leurs enfants”, a indiqué le ministre de l'Education nationale à l'APS. Et de préciser que cette implication aboutirait à l'amélioration du niveau de leurs propres enfants et de celui du secteur en général. Pour Benbouzid, les parents d'élèves “devraient s'assumer en tant que tel pour accompagner l'école” dans sa lourde et noble mission. Car il faut savoir que “quand bien même les résultats de l'école sont bons, il revient aux parents d'être la première école”. “Les parents ne devraient plus se contenter d'accompagner les enfants à l'école mais aussi de prendre leurs responsabilités, de suivre et d'aider leurs enfants chaque soir à préparer les cours du lendemain”, estime Benbouzid. Et de conclure que le suivi quotidien des parents est “indispensable”. Espérant seulement que les parents mettront à profit les vacances scolaires pour se repositionner par rapport à l'avenir de leurs enfants et prouver à la prochaine rentrée que le constat fait par Benbouzid n'est pas tombé dans l'oreille de parents sourds.