Une commission mixte a été installée pour plancher sur les problèmes de la santé publique. Le président du SNPSSP se dit prêt à accorder au ministre le bénéfice du doute. Il y a une semaine, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould-Abbès, avait promis de privilégier le dialogue et de trouver des solutions aux problèmes soulevés par les syndicats relevant de son secteur. Pour cela, il a établi un calendrier de rencontres avec les syndicats de la santé. Le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) était le premier organe à être invité à participer à une réunion de travail avec le ministre qui a eu lieu avant-hier, au siège du département de la santé. L'objet de cette rencontre était de renouer avec le dialogue et de soumettre des propositions au syndicat. La rencontre s'est terminée tard et a abouti à la mise en place d'une commission qui planchera sur les problèmes de la santé publique et où siègent également des membres dudit syndicat. “C'est un bon départ, le ministre nous a promis de privilégier la voie du dialogue et d'être attentif à nos doléances et il l'a fait. D'ailleurs la commission installée dimanche a commencé son travail le jour même”, a déclaré hier, le Dr Yousfi, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique, avant de préciser qu'il a été convenu avec Ould-Abbès de prendre en charge les problèmes des praticiens spécialistes selon un ordre de priorités. “Le ministre nous a également demandé de lui laisser un peu de temps, en vue, dit-il, de s'imprégner du dossier et de trouver ensemble des réponses aux problèmes des praticiens étape par étape”, a-t-il ajouté. Les premières revendications syndicales qui seront prises en charge par ladite commission seront : l'évolution de la prime d'intéressement ainsi que l'organisation du premier concours national de progression de carrière des praticiens spécialistes de la santé publique. La commission se réunira la semaine prochaine pour établir un calendrier de travail pour la prise en charge des autres revendications. Leur plate-forme s'articule sur la revalorisation du statut particulier et du régime indemnitaire des praticiens de la santé publique. Il est question également de l'application des accords ratifiés en 2002 avec l'ex-ministre de la Santé, revoir les salaires des praticiens qui exercent dans le Sud ainsi que résoudre le problème des quotas de logement et celui du service civil. Le Syndicat des praticiens spécialistes de la santé publique est revenu longuement sur les péripéties qui ont émaillé les négociations ardues qu'il mène, depuis plusieurs années et les différentes actions de protestation organisées pour faire aboutir ses revendications. Il se dit décidé, pour le moment, et prêt à accorder au ministre le bénéfice du doute, d'autant plus qu'il a déclaré qu'“il ne voulait plus voir de praticiens dans la rue”. Par ailleurs, le ministre de la Santé a reçu hier le syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) au cours d'une réunion qui se déroulait encore au moment où nous mettions sous presse.